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Message par Mimarie Jeu 1 Juin 2017 - 21:10

Au 5ième siècle on ne peut que constater une série de déficit graves dans ‘l’Eglise’ officielle:
-l’autorité de la bible est obscurcie par celle de 'l’Eglise'
-la doctrine du salut est obscurcie par la notion du mérite par les œuvres et celle de la valeur des « sacrements ».
-le monothéisme chrétien est obscurci par le culte des saints
-La spiritualité chrétienne est obscurcie par les pompes du culte
-la moralité baisse.

Par ailleurs, le pape Léon Ier (440-461) prend le titre de pontifex maximus, que l’empereur avait abandonné au IVe siècle, il s’attribue le droit de diriger l’ensemble de l’Eglise et invite les autres évêques à se soumettre à son autorité; il refuse le 28ième canon du concile de Chalcédoine (451) qui fait de Constantinople l’égale de Rome. Fort de ses prérogatives, il s’adresse avec autorité aux rois barbares.

Le fossé se creuse entre clergé et laïcs. Les foules sont mal affermies dans leur foi, on ne peut leur confier de taches dans l’église, aussi les droits du clergé sont fortifiés. Ils commencent à porter une tenue spéciale pour le culte et même en dehors. La tonsure apparait. Le célibat sans être encore imposé leur est conseillé.
le renforcement de l’autorité du clergé finit par devenir une barrière entre le Christ et les croyants. ambitions, intrigues, domination n'y sont pas rares.

Quid des paroles de Pierre ou de Paul ?
« Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, non par contrainte, mais volontairement selon Dieu ; ni pour un gain sordide, mais de bon cœur" (1 Pierre 5:2)  -  « Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens pour paître l'Eglise de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre fils." (Actes 20 :28)


- Pour finir, Je vous livre quelques réflexions de Jérôme de Stridon , auteur de la Bible Vulgate, qui vivait à cette époque(dcd en 420) - il était contemporain d'Augustin d'Hippone :

“Depuis les Apôtres jusqu’à notre époque, l’Église a grandi par les persécutions, a été couronnée du martyre. Et quand sont venus les empereurs chrétiens, sa puissance et sa richesse ont augmenté, mais ses vertus ont diminué.”

"ignorer l'Ecriture, c'est ignorer le Christ"

" comment serait-il possible de vivre  sans la science des Ecritures par lesquelles on apprend à connaître le Christ lui même qui est la vie des croyants" (lettre3,7)

La Bible, disait-il, est l'instrument « par lequel Dieu parle quotidiennement aux fidèles » (lettre 133,13)

" Dans l’interprétation de la Sainte Écriture, nous avons toujours besoin du secours du Saint-Esprit " (In Mich 1,1,10,15)

 "Aime la science de l’Écriture et tu n’aimeras pas les vices de la chair" (lettre125,11)


Dernière édition par Mimarie le Ven 2 Juin 2017 - 22:45, édité 6 fois
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Message par Mimarie Ven 2 Juin 2017 - 20:18

La contribution majeure de Jérôme de Stridon est donc sa traduction de la Bible en latin, la fameuse Vulgate. Il a mis 15 ans de sa vie pour la produire, en ayant du faire face aux détracteurs et critiques. Plus tard, on le sait, ce fut le premier ouvrage imprimé par Gutenberg en 1454.

Eléments tirés de Wikipédia:
"Jérôme de Stridon, de par son travail de traduction de la Bible, rend possible une évolution très importante pour l'histoire du christianisme occidental. En effet, la majorité des écrits bibliques sont à l'époque en grec  avec la traduction de la Septante, - ou en latin exemple avec la 'Vetus Latina' qui est le nom collectif des anciennes versions latines des textes bibliques effectuées à partir des textes grecs : les plus anciennes d'entre elles remontent au IIe siècle (Ces traductions, faites à différents endroits par des traducteurs différents, étaient  fort diverses, pas toujours très précises).

"Lors de l'étude d'un texte biblique, Jérôme observe les différentes traductions existantes, latines, grecques et hébraïques. Ces différentes versions lui permettent de trouver le sens le plus proche de l'écrivain inspiré. Une fois la traduction faite, Jérôme recherche le sens historique du passage biblique, puis le sens allégorique de chacune des versions traduites avant de les comparer. Jérôme n'hésite pas à comparer un texte biblique à d'autres textes de la Bible afin de pouvoir expliquer les passages difficiles. (nb- il faut savoir qu'il a écrit de nombreux commentaires sur livres bibliques du NT et de l'AT).

"Dans sa lettre 120 à Hédybia, Jérôme conceptualise la manière de faire de l'exégèse : « Il y a dans notre cœur une triple description qui est la règle des Écritures. La première est de les comprendre selon le sens historique, la seconde selon la tropologie (c.a.d. la forme allégorique), la troisième selon l'intelligence spirituelle ».
"Cette volonté de retrouver l’origine des textes, mais surtout sur l’hébreu, est alors une radicale nouveauté dans le christianisme, dans la mesure où le christianisme ne s’est fondé jusqu’alors que sur la Septante [en grec] ou ses traductions.  .....  
Ses études sur la traduction et la signification hébraïque des mots conduisent à développer l'exégèse au sein du christianisme".


Dernière édition par Mimarie le Dim 4 Juin 2017 - 19:50, édité 3 fois
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Message par Mimarie Ven 2 Juin 2017 - 21:29

Quelques dates jalons au cours de ce 5ieme siècle

410 Prise et pillage de Rome par Alaric roi des Wisigoths
411 Condamnation du moine Pélage
420 mort de Jérôme de Stridon  
430 Mort d'Augustin d'Hippone
431 Concile d’Ephèse
440 Léon Ier le Grand, pape
451 Concile de Chalcédoine
453 mort d'Attila, roi des Huns
455 Prise de Rome par Genséric roi des Vandales et des Alains
476 Fin de l’Empire romain en Occident
482 Clovis roi des Francs (encore non christianisés)
484 Justin empereur d’Orient
486 L’Eglise perse passe au 'nestorianisme' (voir Wikipédia)
491 L’Eglise d’Arménie opte pour le 'monophysisme' (voir wikipédia)
Vers 500 Baptême de Clovis
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Message par Mimarie Lun 19 Juin 2017 - 19:50

Je pense que je vais arrêter là pour le moment.
je mets ci dessous des liens pour permettre de creuser et d'entrer dans les détails pour qui voudrait.

- Sur la séparation des églises d’orient et d’occident, les grandes querelles religieuses, la montée en puissance de la papauté
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

- sur les dogmes  chrétiens      https://fr.wikipedia.org/wiki/Dogmes_chr%C3%A9tiens


Pour des infos détaillées sur

- Empire Romain                     [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

- empire romain d'occident      [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

- chronologie de l'Empire romain d'Orient        
  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

- Histoire Empire romain d'Orient (dit Empire Byzantin) du 4ème siècle à 1453    
  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
 
- les invasions barbares           [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

- l'antiquité tardive                 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


amicalement à chacun et chacune Smile
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Message par Mimarie Ven 11 Aoû 2017 - 4:30

à propos de l'empereur Constantin :

Ce qui laisse surtout des traces jusqu’à aujourd’hui, c’est la préférence qu’il accordera au christianisme, ou plus précisément à cette foi dans sa version romaine.  Qu'en est-il réellement ?
La conversion réelle de Constantin au christianisme n’intervient pas avant son lit de mort, car ce n’est que là qu’il reçoit le rite du baptême.
Certains aspects de la croyance chrétienne ont certes influencé son règne, mais sa carrière prouve davantage la continuité de son adhésion païenne qu’un engagement chrétien personnel.

La fusion de composantes païennes et chrétiennes marque son  règne impérial.  Ce syncrétisme apparaît dans nombre des actes de Constantin, de l’architecture à la pratique « chrétienne ».

par exemple :
- Lorsqu’en 321, Constantin instaure un jour de repos systématique dans tout l’empire, il est sans aucun doute enchanté d’en choisir un qui a une signification pour le christianisme romain, tout en coïncidant avec sa dévotion pour Apollon. Nulle part, il ne mentionne Christ ou le « jour du Seigneur » ; il ne parle que de la vénération du soleil.

- De même, pour fixer la date de la célébration de Pâques, Constantin formalise la méthode encore utilisée aujourd’hui : le Dimanche de Pâques est le premier dimanche après la première pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps, donc lorsque la position du soleil marque le début du printemps.
Cette pratique sera celle des Églises à Alexandrie, en Égypte, et en Occident, à partir de l’entrée en scène de Constantin. En revanche, les Églises d’Orient établiront la date en fonction de la Pâque juive.

(extraits d'un article bien documenté sur l'empereur Constantin, à lire sur :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )

amicalement pour chaque lecteur,
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Message par Mimarie Jeu 22 Mar 2018 - 22:02

Pour rester objectif, après  recherches et reflexion, il est probablement honnête de reconnaitre aussi que :
"si vous viviez au temps de Constantin, vous auriez probablement considéré que le christianisme progressait et non qu’il régressait, car les autorités ne planifiaient plus de vous arracher les yeux parce que vous êtes chrétien ! » ( p. 25-26).
(...)
" Nous ne devons pas penser que cette ère [de Constantin Ier] fut la “chute de l’Église”. Sans aucun doute, les chrétiens faisaient face à de nouveaux défis maintenant que leur foi était favorisée par l’Empereur.   (....)  Nous pouvons voir le processus de christianisation reflété par les valeurs bibliques qui furent insufflées dans le droit.
Par exemple, Constantin promulgua de la législation freinant le trafic des enfants, l’enlèvement des filles et le divorce. Similairement, il décréta que les esclaves ne devaient pas être brûlés [au fer rouge] dans le visage pour marquer leur possession, puisque “l’homme est fait à l’image de Dieu”. Il fit même du dimanche un jour de repos. Nous pouvons aussi voir la christianisation de la culture en ce que la théologie pénétrait tous les niveaux de la société au IVe siècle. Les arguments théologiques étaient partout. […] En d’autres mots, toutes les personnes – de l’Empereur jusqu’à l’homme ordinaire – débattaient les doctrines chrétiennes. » ( p. 171-172).
(....)
"Aussitôt que la menace de la persécution cessa avec l’Empereur Constantin, la nouvelle menace de l’hérésie théologique surgit. Mais l’Église n’est pas pour autant “tombée” pendant ces jours tumultueux, du moins pas plus qu’elle n’est tombée dans notre propre temps. Elle s’adapta simplement à des réalités [jusque-là] inhabituelles avec une détermination renouvelée". (voir p. 256-257)

(extraits cités du livre de Bryan Liftin "Getting to Know the Church Fathers" - 2007)

voici une liste d' actes législatifs pris par Constantin 1er, indéniablement influencés par sa conversion à la religion des chrétiens :
— Promulgation d’un justinium (jour de repos public) perpétuel chaque dies solis (dimanche) ;
— Protection des pauvres contre la surtaxation par les riches et les puissants ;
— Réforme du système judiciaire ultra-corrompu (illégalisation du soudoiement, de la surtarification et du blocage indu des recours) ;
— Découragement de l’infanticide (pré-naissance & post-naissance)… l’infanticide sera complètement criminalisé plus tard en 374 ;
— Criminalisation du viol (agression sexuelle)… Constantin le Grand fut le premier Empereur romain à légiférer en ce sens !
— Fermeture des sanctuaires païens en Judée et dissolution des prêtrises homosexuelles en Égypte ;
— Proscription de la promotion du gnosticisme et du manichéisme ;
— Maintient de l’illégalité antérieure de la divination privée (occultisme) ;
— Interdiction pour les haut-fonctionnaires de participer à des sacrifices païens dans le cadre de leurs fonctions officielles ;
— Prohibition de la circoncision des esclaves non-juifs des juifs par ces derniers ;
— Extension de la liberté de tester (faculté de léguer ses biens en héritage par testament) en droit successoral.

(Références : Les ouvrages de Paul Veyne et  l’ouvrage de Peter Leithart :"'Defending Constantine : The Twilight of an Empire and the Dawn of Christendom" - 2010)
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Message par Mimarie Jeu 31 Mai 2018 - 3:53

Historiquement, voilà ce qui se passe dans le monde au cours des 6ieme et 7ieme siècles :

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Message par Mimarie Ven 4 Oct 2019 - 5:02

bonjour Emmanuel, bonjour aux lecteurs,
Smile
je viens de relire ce fil, et je pense qu'il y a encore des infos à apporter.
Dès que je le pourrai ...

Que Notre Père vous protège,
toute mon amitié fraternelle à chacun,ne
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Message par Daniel Mer 27 Nov 2019 - 16:19

Bonsoir à tous ;

bonsoir Mimarie ma soeur  ;

voici ce que j'ai trouvé en ce qui concerne le peuple ou mouvement pauliciens chassés pas les romains qui à vécu dans les Balkans ou pays de l'Est  :

A la lisière des empires - byzantin, sassanide et arabe - dans l'Arménie morcelée en principautés rivales (VIe et VIIe siècles), l'Eglise apostolique arménienne traduit et diffuse, grâce à l'alphabet arménien, les textes bibliques. Nait alors une littérature arménienne, une architecture, sources de l'identité arménienne. C'est un Age d'or. L'Eglise doit cependant se défendre contre l'emprise de l'Eglise byzantine au moment où surgissent les Arabes qui conquièrent l'Arménie orientale et répandent une religion iconoclaste, dont le monothéisme est plus radical. Dans ce contexte d'évangélisation et de luttes politiques apparaissent diverses hérésies, souvent « montées » de Syrie. L'une d'entre elle est celle des Pauliciens ( Cf. un culte particulier à St .Paul ?) entre la fin du VIe et le IXe siècle avec l'apogée d'un petit Etat théocratique situé dans la Haute Mésopotamie, mais dont la descendance est attestée dans les siècles suivants. Ils sont iconoclastes, accusés d'être dualistes ou plutôt « manichéens », et condamnés par l'Eglise arménienne, les empereurs byzantins - sauf par les empereurs iconoclastes - et trouvent souvent l'appui du califat arabe. Déportés en Thrace pour défendre l'empire contre les Barbares, ils donnent naissance au bogomolisme en Bulgarie et auraient inspiré dans l'espace et le temps, les Vaudois et les Cathares.

j'espère que ces explications feront un peut avancer les recherches sur le sujet ;

maintenant pour ce que je sais, après avoir recherché pendant des semaines il y a quelques année,  d'où venait la Religion Catholique, et après les premiers chrétiens et ceux aussi martyrisés dans les arènes romaines de partout autour de la Méditerrannée ( et à Lyon  ma ville natale ) comme Ste Blandine et beaucoup d'autres chrétiens ;
entre l'an 100 et après l'apôtre Jean et l'an 300, les Empereurs Romains s’entretuaient avec leurs armées, pour en arrivé à l'Empereur Constantin   qui était très pieu, contre l'Empereur Justinien, et qui à décidé d'arrêter toutes ces guerres entre les mêmes armées romaines et aussi de persécuter les chrétiens ; il a décidé qu'il fallait faire une religion universelle afin qu'il n'y ait plus de génocides de chrétiens et de guerres entre les Empereurs Romains ; et c'est pourquoi après avoir eu une apparition dans le ciel d'une croix et l'inscription,
-  "  avec ce signe tu vaincras "  ,
 c'est donc après, qu'il a créé avec les 430 évêques au Concile de Nicée en 325 de notre ère la  " Première Religion Universelle de Rome "  ( don 18 Evêques n'étaient pas d'accord  !

Il a aussi créé la  ville de Constantinople si je ne me trompe pas  !  

Les véritables chrétiens ont continués d'être pourchassés et exterminés  par les romains dans les Balkans et les pays de l'Est pendant des siècles ; et de nos jours plus grand monde se souvient de cette période affreuse pour nos frères et soeurs de cette époque !  

je vous souhaite à tous une très bonne soirée ;

que l'ange du Seigneur vous  garde sous son aile ;

fraternellement ;  Daniel 2
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Message par Mimarie Dim 5 Jan 2020 - 20:40

A la lisière des empires - byzantin, sassanide et arabe - dans l'Arménie morcelée en principautés rivales (VIe et VIIe siècles), l'Eglise apostolique arménienne traduit et diffuse, grâce à l'alphabet arménien, les textes bibliques. Nait alors une littérature arménienne, une architecture, sources de l'identité arménienne. C'est un Age d'or. L'Eglise doit cependant se défendre contre l'emprise de l'Eglise byzantine au moment où surgissent les Arabes qui conquièrent l'Arménie orientale et répandent une religion iconoclaste, dont le monothéisme est plus radical. Dans ce contexte d'évangélisation et de luttes politiques apparaissent diverses hérésies, souvent « montées » de Syrie. L'une d'entre elle est celle des Pauliciens ( Cf. un culte particulier à St .Paul ?) entre la fin du VIe et le IXe siècle avec l'apogée d'un petit Etat théocratique situé dans la Haute Mésopotamie, mais dont la descendance est attestée dans les siècles suivants. Ils sont iconoclastes, accusés d'être dualistes ou plutôt « manichéens », et condamnés par l'Eglise arménienne, les empereurs byzantins - sauf par les empereurs iconoclastes - et trouvent souvent l'appui du califat arabe. Déportés en Thrace pour défendre l'empire contre les Barbares, ils donnent naissance au bogomolisme en Bulgarie et auraient inspiré dans l'espace et le temps, les Vaudois et les Cathares.

Merci Daniel, c'est interessant.


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Message par Mimarie Dim 5 Jan 2020 - 21:19

Le 7 ième siècle

voici les événements marquants :

603-628 Guerre de Perse
604  Mort du pape Grégoire Ier
610  Héraclius empereur d’Orient
614  Prise de Jérusalem par les Perses
622  Mahomet quitte La Mecque pour Médine. Début de l’Hégire et naissance de l’islam
626  Constantinople assiégée
632  Mort de Mahomet
637-641  Les Arabes conquièrent la Perse
638  Prise de Jérusalem par les Arabes
670  Conquête du Maghreb par les Arabes
674-678   Les Arabes assiègent Constantinople
680-681   Le 6e Concile œcuménique de Constantinople condamne le monothélisme (voir wikipedia)
691-692   nouveau Concile à constantinople, l'eglise byzantine confirme entre autre  l'existence d'un clergé marié (contrairement  à l'eglise d'occident)

au 7ieme siècle, c’est au tour de l’Orient de connaître l’épreuve des invasions. Perses, Avars, Slaves et Arabes déferlent sur l’Empire, qui ressortira amoindri de ces événements.  Alors que l’avenir de la chrétienté occidentale reste incertain, le christianisme oriental, une fois la menace passée, approfondit son originalité.
Le fossé entre Rome et Constantinople continue à se creuser; l’occupation des Balkans par les Slaves païens y contribue largement.

Tout comme le VIe, le VIIe siècle voit l'essor des images se poursuivre. En occident le pape Grégoire avait encouragé l'usage des images dans les églises. (au passage c'est ce pape qui a fixé la doctrine du purgatoire).
En orient,les icônes acquièrent un rôle majeur dans la piété byzantine. A tel point que la concorde entre Rome et Constantinople sera brisée par une crise iconoclaste dans l'empire byzantin qui débutera au VIIIe siècle.

Qu’en est-il de la chrétienté occidentale au VIIe siècle? trois choses. Dans les contrées soumises aux rois barbares, des Eglises se constituent. D’autre part, l’Occident voit arriver une «invasion» monastique venue des pays celtiques, notamment d’Irlande. Ces moines vont contribuer au renouvellement de la culture monastique d’Occident. à noter que la papauté s’avère faible et relativement impuissante durant cette période. Ce n’est qu’au XIe siècle qu’elle commencera à acquérir le prestige et la puissance que nous lui connaissons aujourd’hui.
les Arabes traversent le détroit de Gibraltar et envahissent l'Espagne (sauf les Asturies), la population reste cependant chrétienne.

à suivre...
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Message par Daniel Ven 24 Jan 2020 - 17:48

Bonsoir à tous ;

pour tous ceux qui viennent sur ce forum, pour savoir, et pour comprendre nos origines, nous les chrétiens, croyant en Dieu et en Jésus-Christ, voici encore des explications supplémentaires, des premiers chrétiens dans la région de LUGDUNUM ( Lyon, en France),
Ville Romaine fondée par  Munacius Plancus en 52 av JC .

Complément pour ce sujet :  L'Ile Barbe à Lyon, et les martyrs dans les arènes romaines de Lugdunum  ; 


Pendant plus d’un millénaire, l’île Barbe abrita un des plus vieux exemples de patrimoine paléochrétien, une abbaye dont la tradition fait remonter l’origine aux premiers martyrs lyonnais. Cette ancienneté constitua tout au long de son histoire un motif de fierté pour les moines de l’île Barbe.


L’Ile Barbe se situe sur la Saône, à environ 6km au nord de Lyon. L'abbaye  a été détruite plusieurs fois par des incroyants, et reconstruite par les moines Bénédictins. L’origine de cette appellation n’est pas certaine. Le toponyme qualifierait le lieu
d 'île sauvage » (insula barbara). La fréquentation du site est historiquement précoce. Des vestiges romains ont en effet été retrouvés dans ce secteur, comme en témoigne en rive droite de la Saône la tombe du légionnaire romain Marcus Paulinus Saturninus.

Les chercheurs ont découvert que le corps de Sainte Anne, la mère de la vierge Marie y a été enterré après avoir été ramené de la Terre  Sainte, par le légionnaire LONGIN, repenti, après avoir percé le corps du Christ sur la croix !

D'autre part, les chrétiens fuyant les persécutions de Septime Sévère, se seraient réfugiés dans cette île sur la Saône avant 250 ap.  JC .    

A l'époque des Gaulois, des druides y auraient pratiqué des sacrifices humains !


Une colonie romaine
Au cours des mois qui suivent l'assassinat de César, le Sénat ordonne à ses généraux Lépide et Plancus, qui commandent les légions de Gaule, de fonder une colonie sur la colline qui domine le confluent de la Saône et du Rhône.

Le choix du lieu s'explique par la présence de nombreuses routes en relation avec les différentes régions de la Gaule. Des Gaulois sont déjà installés à proximité, dans un village du nom de Condate, sur la « presqu'île », entre la colline de la Croix-Rousse et l'actuelle place Bellecour.

Lucius Munatius Plancus trace le decumanus, axe est-ouest de la future ville, sur l'emplacement de l'actuel musée gallo-romain.  La ville porte d'abord le nom de Colonia Copia Felix Munatia, bientôt modifié en Copia Lugdunum. Lugdunum, plus tard transformé en Lyon, signifierait en gaulois : la « colline du dieu Lug ».

Lugdunum, capitale des Gaules
Sous le règne d'Auguste, héritier de Jules César, son gendre Agrippa divise la « Gaule chevelue », c'est-à-dire la Gaule conquise par César, en trois provinces : Lyonnaise, Aquitaine, Belgique. Sur le littoral méditerranéen, la Narbonnaise, plus anciennement romanisée, demeure province sénatoriale.

En 16 et en 14 av. J.-C., l'empereur Auguste, de passage en Gaule, fait construire à Lugdunum le premier théâtre des Gaules, aux dimensions modestes (4500 places). La ville devient la capitale commune aux trois Gaules. Plusieurs empereurs y séjournent et le futur empereur Claude, fils de Drusus, beau-fils d'Auguste, et d'Antonia, fille de Marc-Antoine, y naît le 1er août de l'an 10 av. J.-C.

Un monastère est fondé sur l'Ile dès le Vème siècle, prenant le nom de Saint-Martin et observant cette règle. Par la suite, le monastère prend également le nom de Saint-Loup, Evêque lyonnais mort aux alentours de 540.


En 676, 725 et 945 l’abbaye est pillée mais se relève plusieurs fois, grâce à la volonté des évêques lyonnais et aux différents détenteurs du pouvoir.

Fortifiée, et un château fort, droit à 3 navires non soumis aux taxes royales, elle contenait une riche bibliothèque dite " de Charlemagne  "  !

Au IXème siècle, l’abbaye – devenue bénédictine – est riche de 90 religieux et s’impose par sa puissance, grâce à des possessions réparties sur les régions alentours : terres, églises, chapelles et prieurés dans le Lyonnais, le Forez, le Dauphiné, la Bresse, les Alpes ou encore la Provence.



Sainte Blandine

Esclave romaine, elle se joint à la communauté chrétienne de Lugdunum. Blandine et ses quarante-six compagnons (dont l'évêque de Lyon, saint Pothin) sont les martyrs de Lyon qui sont des chrétiens persécutés pendant l'été 177 : les uns meurent en prison, les autres sont décapités, en vertu de leur citoyenneté romaine, ou livrés en pâture aux bêtes dans l'amphithéâtre des Trois Gaules retrouvé sous le Jardin des plantes de la Croix-Rousse. Les martyrs de Lyon sont connus grâce à un témoin oculaire : l'auteur de la Lettre des chrétiens de Lyon à l'Église de Smyrne, qui a été insérée telle quelle par Eusèbe, évêque de Césarée, dans son Histoire ecclésiastique.

Après avoir survécu à son incarcération, Blandine fait partie de six des quarante-sept martyrs de Lyon à être condamnés à l'arène. Lorsqu'elle est interrogée, elle garde systématiquement le même discours : « Je suis chrétienne et nous ne faisons aucun mal. » Pour favoriser leur arrestation, les martyrs de Lyon ont été accusés d'inceste et de cannibalisme1. Dans un premier temps, elle est livrée aux bêtes et ses compagnons se posent la question, en la voyant si frêle : « Aura-t-elle la force de tenir bon jusqu’au bout ? Ne va-t-elle pas apostasier ? » Remarquant que les bêtes ne veulent lui faire aucun mal, Blandine, du haut de son poteau, prie, chante des cantiques et encourage ses compagnons à mourir pour le Christ2. Les bêtes en question ne sont pas des fauves, les félins importés d'Afrique du Nord étant trop chers pour les organisateurs gaulois qui utilisaient les animaux capturés dans leur pays (ours, sangliers, loups, lynx, taureaux)3.


Vitrail de Sainte Blandine à l'église Saint-Pothin de Lyon.
Elle est par la suite flagellée, placée sur un gril brûlant puis livrée dans un filet à un taureau qui la lance en l'air avec ses cornes. Comme elle survit, elle est renvoyée en prison, où elle garde un calme impressionnant alors que sa famille de substitution se fait massacrer. Sa quiétude est cependant ébranlée devant la martyrisation de son ami Pontique. Blandine doute de la solidité de sa foi, mais Pontique résiste à l’apostasie et meurt pour sa foi chrétienne. À la mort de Pontique, Blandine est la dernière de ses quarante-sept compagnons à être suppliciée. Seule dans l'arène, les spectateurs romains s’étonnent de voir que la dernière survivante est la jeune fille qui paraît si fragile. Certains parlent entre eux : « On n’a jamais vu une femme souffrir aussi courageusement que cette esclave… », pendant que d'autres lui crient : « Abjure donc ! Sacrifie à nos dieux ! Tu auras la vie sauve ! », mais Blandine ne répond pas, le regard rivé vers le ciel2. Elle est finalement égorgée en août 177 par le bourreau, à la fin des jeux où elle a paru. Son corps et ceux des autres martyrs sont brûlés, et leurs cendres sont jetées dans le Rhône.

En 1986, 1 809 ans après les faits, le pape Jean-Paul II, alors en voyage à Lyon, s'est rendu au poteau symbolisant le lieu du martyre (et non comme le veut la tradition, à la cathédrale de Lyon)4, déclare à son sujet et celui de ses compagnons5 :
« Ils n'ont pas voulu renier Celui qui leur avait communiqué sa vie et les avait appelés à être ses témoins. Nous savons qu'ils sont nombreux aujourd’hui encore, et dans toutes les parties du monde, ceux qui subissent les outrages, le bannissement et même la torture à cause de leur fidélité à la Foi chrétienne. En eux le Christ manifeste sa puissance. Les martyrs d’aujourd’hui et les martyrs d'hier nous environnent et nous soutiennent pour que nous gardions nos regards fixés sur Jésus »

En mars 2017, le Saint-Synode de l'Église orthodoxe a inscrit dans son Ménologe sainte Blandine de Lyon .


Pour nous les chrétiens, nous somme tous des humains sur terre, et nous sommes tous frères et soeur, que nous soyons de n'importes qu'elle ethnie ou religion  ; nous devons tous nous aimer, nous aimer les uns les autres et aussi aimer nos ennemis ; nous passerons tous en jugement devant le
 " Grand  Tribunal de Dieu " !
 Nous nous compliquons la vie, et voulons absolument dire que nous avons la vérité  ;
mais il n'y en a qu'un qui nous a donné la vérité,  c'est Christ  !  
Il est le chemin, la vérité et la vie   !  

Que notre Seigneur Jésus-Christ aide tous les chrétiens du monde à tenir devant l'adversité  !

Bonne soirée à tous ;
fraternellement  ;  Daniel 2
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Message par Daniel Mar 28 Jan 2020 - 18:16

Bonsoir à tous !

Irénée écrivait : "Je n'étais encore qu'un enfant, mais je me souviens des choses d'alors, mieux que de ce qui est arrivé depuis. Je pourrais dire l'endroit où le bienheureux Polycarpe s'asseyait pour parler, sa démarche, sa façon de vivre, sa physionomie. Je pourrais répéter les discours qu'il adressait au peuple, comment il racontait sa familiarité avec saint Jean et avec les autres qui avaient vu le Seigneur, comment il évoquait leurs paroles; les détails sur le Seigneur, sur ses miracles, sur sa doctrine, qu'il avait appris de ceux qui avaient vu le Verbe de vie, comme il les rappelait, comme tout cela s'accordait avec les Ecritures !


Saint Irénée est né à Smyrne en Asie Mineure vers 120 ap. J.-C., de parents grecs et chrétiens.

Irénée est envoyé en Gaule vers 157 par son maître Saint Polycarpe, qui avait été disciple de saint Jean l'Evangéliste.

En 177, avp. J.-C., Irénée succéda au premier évêque de Lyon, Saint Pothin, qui venait d'expirer en prison sous les mauvais traitement qu'on lui infligea lors de la persécution de Marc-Aurèle.
Une émouvante lettre adressée par "les Églises de Vienne et de Lyon aux Églises d'Asie et de Phrygie" relate le martyre des chrétiens lyonnais. De larges extraits de cette lettre nous ont été conservés par Eusèbe dans son Histoire ecclésiastique (V, 1-5). Cette lettre"raconte la violence extrême qu'ont pu subir les chrétiens, mis à mort et dont les corps ont été brûlés et les cendres dispersées dans le Rhône afin de ne laisser aucune trace. (Thomas TANASE, Histoire de la papauté d'Occident, Gallimard, Folio Inédit Histoire 2019, p. 38.)

Il fut le défenseur de la foi contre la gnose et les premiers gnostiques, qui rejetaient la création par Dieu du monde matériel, et auxquels il oppose la tradition apostolique établie à Rome par Pierre et Paul, qui s'impose aux fidèles de partout (Contre les hérésies, III, 3,1-2.)

En grec, "le pacifique", évêque de Lyon (177), Père de l'Église et théologien catholique anti-gnostique, saint Irénée eut le bonheur insigne d'être, jeune encore, disciple de l'admirable évêque de Smyrne, Polycarpe, qui fut lui-même le disciple de Jean l'Evangéliste.

Irénée conçut une telle vénération pour son saint maître, que, non content de se pénétrer de sa doctrine et de son esprit, il modelait sur lui ses actions et jusqu'à son pas et sa démarche. Il écoutait ses discours avec une ardeur incroyable, et il les grava si profondément en son coeur, que jamais il ne les oublia, pas même dans sa vieillesse.

Il fut bientôt fort instruit dans les Saintes Écritures et dans les traditions apostoliques, et déjà l'on pouvait prévoir en lui l'auteur futur de tant de saints ouvrages et surtout de ce travail si remarquable Contre les Hérésies, où devaient puiser, comme à une source riche et sûre, tous les savants de l'avenir.

Irénée était l'enfant chéri de Polycarpe; mais il était aussi l'espoir et la joie de toute la chrétienté. Jamais diacre ne s'acquitta de toutes ses fonctions avec tant de zèle.

L'ardeur du jeune apôtre s'enflammait de plus en plus à la vue des missionnaires que Polycarpe envoyait dans les Gaules; aussi bientôt il reçut de son maître l'ordre impatiemment désiré d'aller au secours du vieil évêque de Lyon, saint Pothin.

Polycarpe fit, au jour de la séparation, un grand sacrifice; mais il fit aussi une oeuvre féconde. Le bonheur du vénérable évêque des Gaules dépassa toutes ses espérances, quand il reconnut tout le mérite de son jeune auxiliaire. Avec Irénée, l'avenir de l'Église occidentale était sauvé.

Une terrible persécution fit disparaître saint Pothin avec grand nombre de fidèles. Les païens avaient cru noyer l'Église lyonnaise dans le sang de ses enfants, mais Irénée restait encore, et, par l'ordre du Pape Éleuthère (175-189), il monta bientôt sur le siège épiscopal de Lyon (178). Ses prières, ses prédications, ses exhortations, ses réprimandes, eurent bientôt reconstitué cette Église dévastée. La paix toutefois n'était que précaire, et la persécution fit couler de nouveau le sang des martyrs. Le temps d'Irénée n'était pas encore venu, son oeuvre n'était que commencée, et Dieu voulait lui donner le temps de l'accomplir.

Irénée contribua à la connaissance du gnosticisme (ce terme vient du grec gnosis, "connaissance révélée"), dont il reste peu de documents. Il défendit la vraie tradition de l'Église, transmise par les apôtres et fondée sur la "règle de vérité" qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ : la soit-disant "tradition" des hérétiques était sans autorité parce qu'elle ne reposait pas sur l'institution et la transmission légitime de l'autorité. Au contraire, les évêques étaient, eux, les héritiers, de l'autorité des Apôtres (traditio ab apostolis). Saint Irénée est le premier à parler de la tradition apostolique.

Ce qui constitue le fond de l'attitude gnostique, c'est tout à la fois un blasphème contre le seul vrai Dieu, qui, Créateur de l'univers aurait pourtant déchu, et un rejet passionné et méprisant de la Création, de notre humanité de chair, déclarée mauvaise en elle-même. Le secret dont s'enveloppent les doctrines gnostiques réservées à une élite de parfaits et d'initiés contribue à rompre l'universalité du salut chrétien, son caractère de "bonne nouvelle" adressée à tous les hommes, car, si le salut est un don divin radicalement gratuit pour tous, il est aussi une offre destinée à tous et tous sont appelés à accueillir dans un libre don d'eux-mêmes au Dieu qui les sauve.

"C'est l'orthodoxie qui crée l'hétérodoxie et non pas l'inverse : c'est en se considérant orthodoxes que ceux qui ne le sont pas sont rejetés comme hétérodoxes.
"[...] Dans l'Antiquité, le terme d'hérésie renvoie à un schème idéologique emprunté principalement à la culture hellénophone. Dans la tradition grecque, le terme désigne un courant de pensée, rattaché de manière assez lâche aux écoles philosophiques, [...] telles l'Académie de Platon ou le Lycée d'Aristote - dans un sens positif. Dans la tradition judéenne, [...] le terme a été adopté pour l'appliquer aux courants internes du judaïsme, celui des pharisiens, des esséniens ou de sadducéens par exemple - dans un sens neutre, même si le caractère péjoratif de la désignation comme hérésie pointe souvent dans les textes. Dans la tradition chrétienne, le terme a encore cette valeur dans les Actes des Apôtres. Cependant Paul l'emploie déjà pour réprouver la formation de 'partis' dans les communautés chrétiennes. [...] Il faut attendre le milieu du IIe siècle pour qu'apparaisse un modèle plus ou moins commun destiné à justifier l'exclusion, sous le nom d'hérésies, de doctrines considérés comme perverses. [...] L'intervention de Justin de Néapolis, dans les années 150 environ, semble avoir été déterminante en la matière. [...] L'attitude du mouvement pharisien ou rabbinique, après les échecs des révoltes judéennes contre Rome entre 70 et 135, [...] a eu probablement sur ce point, comme sur d'autres d'ailleurs, une certaine influence.
"[...] James F. McCue, par exemple, a fait remarquer que le développement de la pensée valentinienne, loin de prouver que l'hétérodoxie serait majoritaire et autonome, suppose, au contraire, l'existence de l'orthodoxie. (J.F. McCue, Orthodoxy and Heresy: Walter Bauer and the Valentinians, dans Vigiliae christianae 33, 1979, p. 118-130.) (Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 296-297; 303)

"L'entité christianisme a toujours été, dès la première attestation du terme (dans les lettres d'Ignace d'Antioche aux chrétiens de Magnésie et Philadelphie vers 115), une construction conceptuelle, servant notamment à tracer des frontières entre pratiques et croyances différentes, et à connoter positivement ou négativement, les ensembles de phénomènes ainsi délimités.
"[...] L'hébraïsme du temps présent, [...] devenait désormais l'héritier de l'opposition à Dieu toujours active en Israël, et donc une branche morte, abandonnée de Dieu et de sa bienveillance ou, plutôt, s'étant elle-même obstinément, coupablement, détachée de Lui." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 12 et 22.)

En espérant que ceci vous aura apporté quelque chose et permis d'avancer un peut !

Que l'ange du Seigneur vous garde !

Fraternellement ; Daniel 2

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