Les Lettres d'Amarna
Page 1 sur 1
Les Lettres d'Amarna
Les lettres d'Amarna sont des tablettes d'argile d'ordre diplomatique, retrouvées sur le site d'Amarna, nom moderne d'Akhetaton, la capitale du Nouvel Empire d'Égypte antique sous le règne d'Amenhotep IV, plus connu sous le nom d'Akhenaton, qui régna de 1369 à 1353 av. J.-C., mais couvrent aussi d'autres règnes (Amenhotep III, peut-être Aÿ). Ces tablettes, sont rédigées pour la plupart en akkadien cunéiforme. On en dénombre actuellement 382.
Apports de ces lettres aux études vétéro-testamentaires et sémitiques :
Le Proche-Orient ancien élargi (= Égypte incluse) offre les plus anciens témoignages sur l'existence de relations internationales, dans la mesure où il comprend les régions où l'apparition de l'État s'est faite le plus précocement (Sumer, Élam, Égypte antique), vers le IVe millénaire av. J.-C. Près de 3000 ans d'évolutions des relations diplomatiques sont donc identifiables à partir des sources provenant du Proche-Orient ancien. Mais dans la mesure où seules quelques périodes sont bien documentées, il demeure de nombreuses zones d'ombres. Cependant, on est en mesure de reconstituer les plus anciens systèmes diplomatiques cohérents que l'on connaisse.
- voir aussi :
La diplomatie dans le Proche orient ancien du 4ième au 1er millénaire avJC : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diplomatie_dans_le_Proche-Orient_ancien
Déjà l'évolution des relations internationales suit l'évolution de l'histoire politique...
Les passionnés de l'histoire biblique ancienne s'y retrouveront.
Amitiés,
Mimarie
Apports de ces lettres aux études vétéro-testamentaires et sémitiques :
- Spoiler:
Les lettres cananéennes ont suscité l'intérêt des spécialistes de l'Ancien Testament, car elles nous renseignent sur la situation politique du Levant méridional avant l'apparition du royaume hébraïque. On peut y lire la mention d'une population appelée les « Hapirou » (les poussiéreux ?), dont le nom rappelle celui des Hébreux.
Le terme apirou est clairement un terme générique, et il est assez largement utilisé à travers le Moyen-Orient pour désigner diverses populations, généralement pauvres ou vivant dans le désert.
Si le terme a une utilisation globale, on ignore le sens précis qui lui était donné dans le contexte spécifique de Canaan. Il a donc été proposé différentes interprétations des Hapirou cananéens (qui ne sont pas forcément les Hapirou du reste du Moyen-Orient). Pour certains, c'est ici un terme générique désignant tous les nomades ou semi-nomades des marges désertiques de Canaan, conformément à l'utilisation moyen-orientale de l'époque. Mais ce peut-être aussi un groupe ethnique spécifique (désigné ici par des tiers par un nom générique), voire un groupe de personnes socialement marginalisées spécifique de Canaan. Dans tous les cas, l'assimilation des Apirou cananéens, ou de certains d'entre eux, à des proto-hébreux, si elle n'est pas impossible, est aujourd'hui largement abandonnée.
Comme l'indique Jean-Marie Durand, professeur d'assyriologie au Collège de France, dans la note sur les Habirum, à partir de 1911, on tendait moins à séparer le terme Habiru et d'Hébreux. Cela était dû à l'apport de témoignages égyptiens sur les ’pr.w et dernière venue, la documentation d'Ougarit qui renseignait sur les ’pr. Ces deux témoignages en provenance d'écritures autres que cunéiformes ne permettent pas à eux seuls de décider d'une lecture /Hapiru/ ou /Habiru/ et semblaient refuser une origine commune aux deux termes. Cela, en dépit des tentatives de ramener les divergences à l'unité.
Restait surtout le problème de ces brigands -habiru. Toujours selon Jean-Marie Durand, on en trouvait désormais un peu partout : en Babylonie du Sud, chez les Hittites selon les lectures de 1921, à Marie en abondance, et tout l'est vers le Zagros, à Nuzi. C'était une entité humaine collective importante depuis l'Anatolie jusqu'à l'Égypte. On s'en faisait l'idée de nomades errants et belliqueux ou de Bédouins. Une rencontre assyriologique internationale, la IVe, et ses actes leur furent tout entiers consacrés en 1954.
Un point a été fait sur les principales tentatives d'élucidation du terme, surtout à partir de son étymologie putative. Il existe, parmi la très nombreuse littérature concernant ce sujet, trois ouvrages fondamentaux qui marquent des étapes importantes dans l'élucidation du terme. J. Bottéro, Le Problème des Habiru, 1954, M. Greenberg, The Hab/piru où l'incertitude de la prononciation de la seconde consonne pose problème, O. Loretz, Habiru-Hebräer, 1984, dont le titre même montre les intentions ou tout du moins, le postulat de départ. C'est à ces ouvrages qu'il faut se reporter pour avoir chaque fois un point bibliographique exhaustif.
Les lettres d'Armana ainsi que d'autres de l'époque et des voisins ne disent évidemment rien d'un royaume d'Israël, puisque celui-ci est, dans la Bible, censé avoir été créé plus tard.
Les lettres « cananéennes » comportent beaucoup de mots et expressions de la ou des langues ouest-sémitiques (cananéennes) parlées dans leur région de provenance, incluses dans des textes écrits en akkadien, les scribes des cités-États du Levant maniant plus ou moins bien la langue diplomatique. Elles sont donc d'un grand intérêt du fait du manque de documentation pour ces langues, et on y retrouve des parallèles linguistiques avec l'hébreu de l'Ancien Testament, ce qui indique que des formes dialectales du proto-hébreu étaient parlées en Canaan avant l'instauration du royaume hébreu.
Le Proche-Orient ancien élargi (= Égypte incluse) offre les plus anciens témoignages sur l'existence de relations internationales, dans la mesure où il comprend les régions où l'apparition de l'État s'est faite le plus précocement (Sumer, Élam, Égypte antique), vers le IVe millénaire av. J.-C. Près de 3000 ans d'évolutions des relations diplomatiques sont donc identifiables à partir des sources provenant du Proche-Orient ancien. Mais dans la mesure où seules quelques périodes sont bien documentées, il demeure de nombreuses zones d'ombres. Cependant, on est en mesure de reconstituer les plus anciens systèmes diplomatiques cohérents que l'on connaisse.
- voir aussi :
La diplomatie dans le Proche orient ancien du 4ième au 1er millénaire avJC : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diplomatie_dans_le_Proche-Orient_ancien
Déjà l'évolution des relations internationales suit l'évolution de l'histoire politique...
Les passionnés de l'histoire biblique ancienne s'y retrouveront.
Amitiés,
Mimarie
Mimarie- Messages : 2425
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 79
Localisation : Sud
Patoune aime ce message
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum