Ils m'ont haï sans cause

Bonjour.

Je voudrais commencer par dire que j'aime beaucoup le titre donné à ce forum: Jésus l'unique chemin vers le Père: Ici tout est dit.

Sur ce sujet justement, j'ai le désir de partager un verset qui est marqué dans Jean 15 v 25 et qui est en lien direct avec Esaïe 53 qui est pour moi un des principaux centre de la bible.

Jean 15 : Mais cela est arrivé afin que s'accomplit la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m'ont haï sans cause.

Lorsque j'avais lu ce verset, j'avais été fortement interpellée, à cause de la haine qu'a subie Jésus.

Oui, malgré la haine qui était dirigée envers Lui, Il n'a pas dévié de son Œuvre, malgré les souffrances intérieures qui étaient les siennes, à cause du péché de l'homme.

Etre haï sans cause a pour répercussion : "Il a porté nos langueurs", car Lui seul sait ce qu'est la véritable langueur.
La langueur vécue sur un long temps provoque en quiconque, un synonyme de cet état :

Abattement, affaiblissement, apathie, découragement, dépression, ennui, épuisement, grâce, prostration, relâchement.

Jésus Lui, n'a jamais faibli. Jusqu'à la croix il a porté en Lui tout ce qui était susceptible de nous faire baisser les bras, et c'est pourquoi, même dans nos moments de découragements les plus extrêmes, il y a en nous cette présence et cette force venant de Lui, qui nous relève et nous fait reprendre notre marche.

Ils m'ont haï sans cause… Cette parole étant écrite dans les Psaumes, on peut dire sans aucun risque de se tromper, que cette haine se manifeste de tout temps envers ceux qui ont en eux l'Esprit de Christ et le principe de la croix, et pas seulement du temps du ministère terrestre de Jésus.

Nous sommes ici dans l'Eternel, et ceux qui haïssent le ministère de la croix, haïssent l'Esprit de Jésus qui est présent dans toutes les Ecritures et qui se trouve de façon tellement évidente dans Esaïe 53.

Je m'aperçois que beaucoup de personnes refusent de voir et de comprendre que les passages cités par Esaïe 53 sont les conséquences de combats spirituels et de luttes intérieures qu'a porté Jésus à notre place.

En effet, ne voir que les guérisons des maladies du corps au lieu des guérisons des maladies de l'âme, rabaisse le niveau des souffrances de notre Seigneur ; et tout ça parce que les hommes ne peuvent accepter en eux-mêmes le principe de la croix ; ils le haïssent à cause de la puissance du péché qui règne en eux.

Etre haï sans cause, est le pendant de Esaïe 53, où les hommes n'ont pas accepté le fait que Lui soit blessé pour nos iniquités, qu'il ait porté nos langueurs, que le châtiment qui nous donne la paix tombe sur lui etc…

Oui, l'homme religieux hait celui qui donne sa vie pour son prochain et qui prend sur lui les souffrances de l'homme pécheur… Il ne comprend pas ce principe de fonctionnement, car pour lui, ce passage par rapport aux souffrances intérieures qui se sont manifestées envers "La Parole", dès l'instant où celle-ci est entrée dans le monde, il le comprend selon la lettre, et non selon l'Esprit.

L'homme non régénéré et l'homme religieux n'ayant qu'une religion d'apparence, ne peuvent accepter en eux-mêmes le principe d'un transfert, surtout si celui-ci implique des souffrances à supporter, ainsi que prendre sur lui la faute de celui qui a péché : Un pèche, l'Autre paie.

Ce principe de transfert, il est marqué dans Esaïe 53:

Qui a cru à ce qui nous été annoncé ?

Ici c'est Esaïe qui parle, et il dit cela 580 ans avant la venue de Jésus, "en chair".

Alors, de quelle façon ce que nous présente Esaïe dans le chapitre 53, a-t-il été annoncé dans les Ecritures? Et qui a cru ce que les Ecritures annonçaient ? Comment l'Esprit de la croix a-t-il été présenté ?
Voici ma réponse, mais elle est toute personnelle :

- Par Noé qui ne disait rien et qui construisait son arche au milieu des moqueries, puis qui fit un sacrifice pour sa famille à la sortie de l'arche.

- Par Moïse, à qui le peuple n'avait de cesse de murmurer contre lui, et à qui il ne rendait pourtant pas le mal pour le mal, mais qui supportait tout. Il absorbait en lui la méchanceté du peuple et intercédait pour lui devant Dieu.

- Par Abraham, qui a souffert toute sa vie, parce qu'il ne voyait pas la postérité promise arriver, bien qu'il l'attendait par la foi. Il est aussi allé délivrer Lot, alors que celui-ci s'était désolidarisé de lui.

- Par Joseph, qui a été enfermé dans une citerne, qui a été vendu et traité comme un vaurien. Il ne s'est pas défendu et lorsque les temps ont été accomplis pour sa famille, c'est lui qui a été leur secours.

- Par David, qui n'a cessé de donner sa vie pour les autres, alors que Saül n'avait dans l'idée que de le tuer, et que d'autres l'ont méprisé.

- Par Job, qui n'a pas tenu compte des moqueries de ses amis et qu'il y a prié pour eux, sans aucune amertume ni esprit de revanche etc.
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J'ai encore compris une chose : Esaïe dit que par son obéissance, le serviteur de l'Eternel en justifiera beaucoup. N'est-ce pas aussi de nous dont il est parlé, nous qui sommes devenus en Lui, justice de Dieu ?

Sa postérité, n'est ce pas encore nous ?

Si donc nous sommes sa postérité spirituelle, devrions-nous trouver anormal de souffrir de la part du monde ?

En méditant encore, je me suis aperçue qu'il y a en nous une force incontrôlée, une puissance mauvaisequi fait qu'elle ne veut pas que nous comprenions ce passage comme étant ce qu'il veut dire réellement, sachant qu'il nous concerne aussi directement.

En somme, notre chair se protège.
Cette force met tout en œuvre pour rabaisser le niveau de ce que le Saint-Esprit veut dire à travers chacune des paroles d'Esaïe 53, une à une en particulier.

Jésus dit que ce qu'on a fait au bois vert, on le fera aussi au bois sec… Alors, lire le passage d'Esaïe 53 comme si Jésus avait vécu ces choses dans son être "extérieur", c'est se trouver bien loin du dessein de Dieu !

Est-il écrit dans les évangiles que Jésus a reçu des coups qui auraient permis que son corps de chair ait des traces de meurtrissure ? A-t-il été blessé physiquement ?

Si je lis Esaïe 53 selon la chair, je ne pourrai jamais avoir une idée précise de ce qu'a souffert Jésus dans son être intérieur.

Si je lis Esaïe 53 selon la chair, je ne pourrais jamais avoir une idée précise de ce que Jésus vivait en Lui-même lorsqu'Il remettait les péchés à un homme ou une femme: Savoir où allait les péchés au moment où il les remettait, sinon sur Lui !

Si je ne reçois pas une révélation du Saint-Esprit qui me montre ce qu'a souffert Jésus en tant que souffrances intérieures, je ne pourrai jamais comprendre la portée de ce dont je suis censée être guérie, car je ne me serais pas encore vue comme étant une pécheresse de par ma nature Adamique et ceci alors même que je hais le péché qui est venu faire sa demeure en moi.

En disant cela, je sais aussi que le Saint-Esprit ne me montrera qu'une vue partielle de ce que Jésus a vécu dans son être intérieur, dans ses entrailles les plus profondes, celles que personne ne peut sonder si ce n'est l'Esprit de Dieu Lui-même. Je ne pourrai recevoir qu'une vue partielle du contenu de ses souffrances, car je ne pourrais pas survivre si j'en voyais la totalité : Ce serait une vision insoutenable pour tout être humain.

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Je savais que ce verset qui m'a interpelé dans Jean : "ils m'ont haï sans cause", était écrit dans les Psaumes, mais ce qui m'a surprise et qui m'avais déstabilisée en lisant ce passage dans l'évangile de Jean, c'est que Jésus a dit que cette parole était écrite dans "leur loi". Loi qui n'était donc pas la sienne.

Les Psaumes ne font pas partie de la loi écrite ; c'est-à-dire : Leur loi, comme Jésus le déclare.
Je parle ici de la loi dans laquelle on est sous obligation de mettre en pratique le commandement écrit.

D'ailleurs la haine, pourrait-elle se trouver dans la Loi de Dieu ? Impossible, car Il est un Dieu de grâce de bonté et de miséricorde et c'est sous Ce Nom qu'Il s'est présenté à nous "en Jésus Christ".

Ce verset se trouve dans le Psaume 35 verset 19, ainsi que dans le 69 verset 5 :

Que ceux qui sont à tort mes ennemis ne se réjouissent pas à mon sujet, que ceux qui me haïssent sans cause ne m'insultent pas du regard.

Les ennemis de Jésus étant ceux qui refusent de marcher par le lien de la foi : Ils me haïssent, et Moi et mon Père.

Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans cause ; ils sont puissants, ceux qui veulent me perdre, qui sont à tort mes ennemis.

La loi dans laquelle le croyant se croit obligé de devoir la mettre en pratique, au lieu de la vivre de manière toute simple par l'être intérieur de l'homme là où le Saint Esprit est venu faire sa demeure, se manifeste par de la haine, et les manifestations de cette haine sont diverses, comme par exemple Saül qui voulait tuer David, sachant que Dieu avait choisi celui-ci pour le placer à sa place sur le trône.

Or David, à l'image de Jésus, avait en lui-même l'esprit de la croix, l'esprit d'Esaïe 53.


"Si Jésus a pu dire que la loi écrite dit de Lui qu'Il a été haï sans cause, bien que je ne trouve pas un tel passage dans la loi de Moïse et nulle part ailleurs dans le Pentateuque, c'est que cette parole est uniquement "un principe divin", un principe éternel".

En effet, il n'est pas possible de trouver, dans le Pentateuque, des endroits où des hommes ont haï Jésus, car Il n'était pas encore venu en chair ; et pourtant Il était présent par son Esprit dans les Ecritures et dans le cœur de ceux qui lui appartiennent, puisqu'elles parlent de Lui.

Il est La Parole Eternelle, celle qui nous fait connaître le cœur du Père et son dessein éternel.

La loi hait donc tout ce qui est en rapport avec la doctrine de Jésus, même si Celui-ci n'avait pas encore fait son entrée dans le monde de manière visible.

C'est parce que les hommes préfèrent marcher sous loi, qu'ils éprouvent de la haine envers Jésus et sa doctrine. Ils éprouvent une haine "sans cause", c'est-à-dire qu'ils ne sont pas capables d'en donner l'explication ; or cette loi nous cache la compréhension des Ecritures.

Voilà pourquoi aussi les chrétiens sont persécutés pour le Nom de Jésus et le plus souvent ces persécutions ne sont pas physiques mais spirituelles ou morales.

Quelqu'un qui est sous loi ne sait pas qu'il marche sous loi. Il ne sait pas mettre un nom sur le régime dans lequel il vit. Il marche dans un principe qui lui convient bien, parce que marcher sous le régime de la foi ne l'intéresse pas. Le régime de la loi en lui, fait en sorte que les Ecritures prennent un autre sens à ses yeux. Les Ecritures sont alors déformées, elles sortent de leur contexte, elles prennent une forme humaine, on les met au niveau de l'homme, et cela convient très bien à la chair, celle qui ramène tout à l'homme et vers l'homme.

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Oui, c'est ainsi qu'on croit qu'Esaïe 53 est en rapport avec les guérisons physiques du corps, alors que c'est en rapport avec les maladies de l'âme, celles qu'on appelle le mal être, ou la langueur, et qui est en rapport avec la loi, la loi comprise selon la lettre, et non selon l'Esprit.

En tant que principe, la croix représente le don de soi ; mais le régime de la "loi de commandement" s'oppose à cette façon de vivre. Et non seulement elle s'y oppose, mais elle a une profonde haine qui se manifeste par des réactions violentes, face à des hommes qui vivent sous le régime de la croix, envers ceux qui marchent sous le principe de la croix de Jésus, c'est-à-dire sous le principe d'Esaïe 53.

Quel rapport alors existe-t-il entre la loi et la croix ? La réponse est : Un rapport d'opposition !

Il est question d'un rapport de haine, mais manifestée non plus seulement au travers du principe de la loi opposé à celui de la croix, mais avec les personnes présentes ; des personnes ayant en eux ce principe d'opposition.

Et le fruit de tout cela c'est : Ils m'ont haï sans cause. (C'est-à-dire ce qui était Ecrit des siècles avant)

Ce qui n'était au départ qu'un principe dans une personne, et qui ne se voyait pas forcément, se manifeste maintenant par des actes qui sont visibles à l'œil nu : Vous les reconnaitrez à leurs fruits !

Pour simplifier je dirais que : Puisque la loi écrite éprouve à l'avance de la haine pour Jésus, ceux qui vivent sous le régime de la loi n'accepteront donc jamais qu'Esaïe 53 parle des maladies de l'âme.

Comment, en effet, celui qui est sous loi pourrait-il accepter le fait que Jésus a été brisé, maltraité, opprimé, châtié, blessé et humilié pour lui, à cause de ses péchés ?

Les personnes vivant sous le régime de la loi "écrite", haïrent Jésus, qui vivait sous le régime de la croix plantée en Lui. Dès lors, ces mêmes personnes haïssent aussi ceux qui ont la croix de Jésus plantée en eux. Il y a impossibilité de cohabitation entre eux. Et dans ce verset de Jean 15, j'ai compris que Jésus faisait la démonstration que tout ce qui se trouvait dans la loi "écrite", avait une véritable haine envers le principe de la croix qui était la représentation du don de soi ; celle qui était en Lui.

C'est tellement plus facile, en effet, de déclarer que tout ce que a vécu Jésus l'a été pour que nous soyons guéris de nos maladies physiques !

En agissant ainsi, en demeurant dans cet état d'esprit, l'homme n'accepte pas de se reconnaître pêcheur ; il préfère se reconnaitre "malade" (Maladies). Alors, par incrédulité envers ce verset, il manque le but de Dieu.
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Pour ce que j'en ai compris, le rapport de haine va beaucoup plus loin que le rapport d'opposition, car la haine entraine à la mort Celui qui a le principe du don de soi en Lui même. Le rapport d'opposition est un principe, mais la haine est la démonstration vivante de ce principe.

Ces deux passages des Psaumes parlent de l'endroit de la croix, là où se trouve tout le concentré de tout ce qu'Il a vécu et souffert, et le psaume 35 dans la bible Martin exprime de façon très forte ce que Jésus n'a jamais cessé de vivre en Lui même pendant tout le temps de son humanité.
Voici juste un tout petit passage de ce psaume 35.

Que ceux qui se réjouissent de mon mal soient honteux et rougissent tous ensemble ; et que ceux qui s'élèvent contre moi soient couverts de honte et de confusion.

Car ils refusent de voir que c'est leur mal que je porte.
Ils m'ont rendu le mal pour le bien, (Transfert de mal) tâchant de m'ôter la vie, mais moi, quand ils ont été malades, je me vêtais d'un sac, j'affligeais mon âme par le jeûne, et ma prière retournait dans mon sein.

Mais que ceux qui sont affectionnés à ma justice (Ils savent qu'ils sont pécheurs, mais ils savent aussi que j'ai payé pour eux) se réjouissent avec chant de triomphe, et s'égayent, et qu'ils disent incessamment : Magnifié soit l'Éternel qui s'affectionne à la paix de son serviteur.
Alors ma langue s'entretiendra de ta justice et de ta louange tout le jour.

Entre ces deux versets au-dessus, il y a écrit "mais". Personnellement je vois un rapport entre ceux qui se sont affectionnés à ma justice, et les autres qui étaient malades spirituellement et cela parce qu'ils préféraient vivre dans l'injustice.

C'est pour ceux-là que Jésus affligeait son âme par le jeûne, et que je retrouve dans Esaïe 53, dans tout ce qu'Il a vécu dans son être intérieur.

Voilà bien aimés frères et soeurs ce dont j'aime m'entretenir. Rendre gloire à Celui qui a donné sa Vie pour moi. Ce n'est ni la mort ni les souffrances de Christ qui me donnent la Vie éternelle car c'est de par sa résurrection que je l'ai reçu, cependant il me parait nécessaire voir par où il est passé pour que je reçoive de Lui, ce Cadeau immérité, puisque justement les Ecritures en font mention.

Bien à vous "en Jésus"
Monique