Date de rédaction de l'Apocalypse
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Date de rédaction de l'Apocalypse
je suis toujours dans la digression à propos de l'époque où l'apocalypse a été rédigé.
car cela peut jouer sur notre compréhension de certains points, tout en laissant l'esprit saint agir en chacun pour sa compréhension générale.
voci un extrait de la Bible annotée de Neufchatel
car cela peut jouer sur notre compréhension de certains points, tout en laissant l'esprit saint agir en chacun pour sa compréhension générale.
voci un extrait de la Bible annotée de Neufchatel
- Spoiler:
- Epoque de la composition
de l'Apocalypse
.......
A l'idée que l'Apocalypse a paru entre 68 et 70, on oppose diverses considérations qui en feraient placer la composition à la fin du règne de Domitien, vers l'an 95. C'est d'abord le témoignage d'Irénée, qui écrit (Adv. haer. livre V, 30, 3) à propos du nom de la bête, figuré par le nombre 666 (13.18) : Si ce nom avait dû être clairement annoncé dans notre temps, il aurait été prononcé par celui-là même qui a vu l'Apocalypse, car il n'y a pas longtemps qu'elle a été vue (ou qu'il a été vu), mais presque en notre génération, vers la fin du règne de Domitien. Beaucoup d'interprètes considèrent l'Apocalypse comme sujet du verbe : a été vu. Cette explication ne s'impose pas. On pourrait aussi bien supposer que ce sujet est Jean, seul capable de fournir la clef de l'énigme, et qui vivait encore à la fin du règne de Domitien. L'antique traducteur latin d'Irénée sous-entend comme sujet : la bête. Le sens du passage d'Irénée est donc trop peu certain pour servir à fixer la date de l'Apocalypse. On se fonde encore sur la tradition d'après laquelle Jean aurait été exilé à Patmos, quand il eut la vision de l'Apocalypse. Or, on sait que Domitien avait l'habitude de reléguer dans des îles désertes ceux qui avaient encouru son déplaisir. Mais il n'est pas certain que l'apôtre ait été relégué à Patmos. Son exil est mentionné pour la première fois par Clément d'Alexandrie, puis par Origène. L'opinion de ces Pères est fondée probablement sur une interprétation de Apocalypse 1.9, qui est contestée par plusieurs. Et si même, dans ce passage, Jean voulait dire qu'il était relégué à Patmos, qu'est-ce qui empêche d'admettre qu'il le fut plus tôt ? Clément et Origène ne nomment pas le tyran qui exila l'apôtre, et Tertullien semble placer le fait à l'époque de Néron. (De praescr. haer. 36 ; comparez scorp. 15.)
D'autres arguments sont tirés du livre même. Au moment où il fut écrit, des martyrs en grand nombre avaient déjà scellé de leur sang le témoignage qu'ils avaient rendu au Christ. Ils s'impatientent de ce que Dieu tarde à leur faire justice. (6.10 ; 16.6) Cette situation correspond, dit-on, à la fin du règne de Domitien, pendant lequel la persécution exercée contre les chrétiens avait été générale, systématique ; elle les avait atteints pour la première fois comme chrétiens, et à cause de leur refus de rendre des honneurs divins à la statue de l'empereur. Le massacre des chrétiens de Rome par Néron, en 64, ne fut pas une persécution pour cause de religion, mais un expédient par lequel ce grand criminel tenta d'apaiser la rumeur publique, qui l'accusait d'avoir incendié sa capitale, en détournant la colère du peuple sur une secte mal vue. On peut répondre que les cruautés de Néron envers les chrétiens de Rome ne s'exercèrent pas seulement en automne 64, mais encore dans les années suivantes, et qu'elles firent de nombreuses victimes, parmi lesquelles les deux grands apôtres Pierre et Paul. Elles eurent par là un immense et douloureux retentissement dans toutes les Eglises. La grande Babylone, la ville aux sept collines, leur apparaît comme une femme enivrée du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus. (17.6) Il est probable d'ailleurs que le sang des disciples du Christ ne coula pas à Rome seulement. L'exemple donné dans la capitale fut imité dans d'autres contrées, en Asie Mineure en particulier, où le culte des empereurs florissait et où régnait le fanatisme le plus ardent. (2.13) Du reste, si les chrétiens ont eu à souffrir déjà, ils ont encore en perspective une persécution plus terrible que toutes les précédentes et dans laquelle Jean voit le suprême assaut de Satan contre l'Eglise. (12.12,17 ; 13.7) Tout le but de sa prophétie est de préparer les fidèles à la lutte en leur donnant l'assurance de la victoire, et en dirigeant leurs regards vers le Seigneur, qui reviendra bientôt pour frapper leurs adversaires d'un juste châtiment. (19.11-16) Or de telles préoccupations pour l'avenir n'étaient-elles pas plus naturelles pendant le répit dont l'Eglise jouit sous le règne de Vespasien qu'après les longues et cruelles persécutions de Domitien ? En tout cas, il eût été difficile, à la fin du premier siècle, de fortifier l'Eglise par l'espérance du retour imminent de son Chef, car cette espérance s'était alors bien affaiblie et les écrivains de ce temps, au lieu de pouvoir se fonder sur l'attente universelle de ce retour, devaient combattre ceux qui disaient : Où est la promesse de son avènement ? Depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent dans le même état. (2Pierre 3.4 et suivants) L'Apocalypse, qui est remplie, du commencement à la fin, de l'ardente conviction que Christ va revenir et faire triompher son règne (1.1, 3 ; 3.11 ; 22.6, 7, 10, 20), peut-elle être née à cette époque tardive ? Ce qu'elle nous laisse entrevoir de la conduite des Juifs envers l'Eglise convient aussi mieux aux temps de Néron qu'à ceux de Domitien. Ils apparaissent comme les instigateurs des violences exercées contre les chrétiens (2.9, 10 ; 3.9) ; or Domitien les persécuta aussi bien que les chrétiens, tandis que sous Néron ils jouissaient d'une certaine influence, grâce à la protection de Poppée, la favorite de l'empereur, que Josèphe désigne comme une prosélyte. De plus, dès 68, la guerre que les Romains leur firent en Judée surexcita leur fanatisme et les poussa, en divers lieux, à manifester leur hostilité contre les chrétiens.
On se fonde enfin et surtout sur l'état spirituel des Eglises d'Asie, attesté par les lettres qui leur sont adressées, chapitres 2 et 3. (F. Godet, Essai sur l'Apocalypse, Etudes bibliques, Nouveau Testament, 5° édition, page 338.) Leur vie et leur foi se sont relâchées. Ephèse a perdu son premier amour (2.4, 5) ; Sardes a la réputation d'être vivante, mais elle est morte (3.1) ; Laodicée est tiède et menacée d'être définitivement rejetée. (3.16) Dans toutes, l'hérésie, accompagnée d'immoralité, exerce ses ravages. Une telle décadence suppose des Eglises vieillies qui ont un long passé derrière elles. Or, si l'Apocalypse avait été écrite en 70, elles n'auraient compté qu'une quinzaine d'années d'existence. Leur fondateur, Paul, les avait quittées en 58, après un ministère prolongé à Ephèse, et en 62 ses épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens ne font pas pressentir un si rapide déclin. Pour apprécier la valeur de cette objection, il faut considérer d'abord que les sept Eglises d'Asie ne sont pas toutes également atteintes : Smyrne et Philadelphie ne reçoivent que des louanges, et pour les autres des paroles d'approbation se mêlent aux blâmes. Il faut se rappeler aussi que les premiers symptômes du mal apparaissaient déjà quand Paul exerçait son ministère en Asie, et qu'en faisant ses adieux aux anciens d'Ephèse, l'apôtre leur disait : Je sais qu'après mon départ il s'introduira parmi vous des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau. (Actes 20.29, 30) Il ressort des avertissements et des recommandations de Paul à Timothée, qui résidait alors en Asie Mineure, que, dans les années 64 à 67, le mal a pris du développement. (1Timothée 1.6-11, 19, 20 ; 4.1-3 ; 6.3, 20, 21 ; 2Timothée 2.14-21 ; 3.1-9) On comprend que cette déchéance de la vie des Eglises se soit produite pendant la période d'une dizaine d'années qui s'écoula entre le départ de Paul et l'arrivée de Jean. Elle s'expliquerait plus difficilement au terme du long ministère de Jean. Les résultats de celui-ci ont été exactement caractérisés par F. Godet : Clément d'Alexandrie décrit ainsi le ministère d'édification et d'organisation qu'exerçait l'apôtre en Asie : Il visitait les Eglises, établissait des évêques et réglait les affaires. Rothe, Thiersch, Neander lui-même, attribuent à l'influence exercée par lui la constitution si ferme des Eglises d'Asie mineure au deuxième siècle... L'histoire constate ainsi le passage, dans ces Eglises, d'un apôtre éminent tel que saint Jean, qui couronna l'édifice élevé par Paul. Mais le plus beau monument du passage de Jean dans ces contrées est la maturité de foi et de vie chrétienne à laquelle furent élevées par son ministère les Eglises d'Asie. (Commentaire sur saint Jean) Il n'est pas admissible qu'après trente ans d'un tel ministère, elles aient présenté les caractères qui apparaissent dans les épîtres de l'Apocalypse. Celles-ci nous les montrent telles qu'elles étaient encore dans les premières années qui suivirent l'arrivée de Jean en Asie mineure. Les dangers qu'elles couraient avaient été sans doute parmi les motifs qui décidèrent l'apôtre à se fixer au milieu d'elles.
Quelques indices de détail, qu'on allègue encore pour fixer l'apparition de l'Apocalypse à la fin du siècle ne nous paraissent pas probants (Comparez F. Godet, Etudes bibliques.) :
1.l'ange des Eglises (2.1, etc.) n'est pas l'évêque. (Voir 1.20, 3° note.)
2.L'expression : Celui qui lit... (1.3) ne suppose pas une lecture liturgique, mais bien une lecture faite à haute voix devant un cercle d'auditeurs ; c'était le moyen le plus simple de faire connaître des écrits dont on ne pouvait, vu le coût, multiplier les copies. Les chrétiens y eurent recours dès l'origine pour répandre la connaissance des lettres de leurs conducteurs spirituels. (Colossiens 4.16)
3.Rien ne s'oppose à ce que le nom de jour du Seigneur (1.10) ait été donné, dès l'an 70, au premier jour de la semaine, puisque, bien antérieurement déjà, ce jour était mis à part chez les chrétiens. (1Corinthiens 16.2 ; Actes 20.7)
Cf : chapitre 6 sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mimarie- Messages : 2425
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 79
Localisation : Sud
Re: Date de rédaction de l'Apocalypse
Merci Mimarie.
Comme ça, à première vue, je ne voie pas ce que ça pourrait changer concernant l'interprétation du livre.
Si tu as des exemples, dis le nous.
Comme ça, à première vue, je ne voie pas ce que ça pourrait changer concernant l'interprétation du livre.
Si tu as des exemples, dis le nous.
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"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé" (Romains 10:9)
Emmanuel- Messages : 3265
Date d'inscription : 21/09/2013
Age : 50
Localisation : Sur l'aile d'un papillon posé sur la mer
Re: Date de rédaction de l'Apocalypse
Bonjour Mimarie.
Certains éléments m'on fait pencher vers un écrit dans les années d'avant 70 de notre ère.
Si on se réfère à l'épître de Jean et ceux des trois autres épîtres, on constate qu'il manque dans celui de Jean la partie qui concerne la destruction du temple. Or nous savons par l'histoire que le temple de Jérusalem fut détruit en l'an 70 de notre ère par Titus.
Pourquoi Jean ne fait pas mention de ce passage fort important de l'enseignement de Christ ? Tout simplement parceque Jean décide d'écrire un livre à part qui est l'Apocalypse. Une bonne partie de l'apocalypse fera mention en détail des prophéties qui toucheront cette destruction. Pouvait-il écrire après coup cette destruction ? Non. Il aurait fait mention de la destruction de Jérusalem.
Cela ne veut pas dire que tout l'Apocalypse touche le temple. Il y a des prophéties qui nous concernent directement et qui font mention de la fin de ce monde impie comme en fait mention le prophète Daniel. Jésus avait dit que celui qui a le discernement se réfère à Daniel, ce qu'a fait Jean en reprenant les bêtes.
Il y a nombre de versets qui se rapportent à Jérusalem et qu'il décrit comme une prostitué et comme la grande Babylone, celle qui s'est pervertie avec les gens des nations et par son luxe scandaleux. Il n'aurait pas pu écrire cela si Jérusalem était déjà détruit. Cela n'aurait pas pu être une vision !
Si la Babylone est la Jérusalem terrestre, le passage où il est dit de sortir d'elle a tout son sens et ne concerne pas la religion chrétienne dominante mais juive. C'est du temple qu'il fallait quitter et non de la religion comme se plaisent de dire les groupements religieux pour s'amasser des ouailles et de la richesse.
J'ai compris que depuis la destruction du temple, plus aucun groupe religieux n'est agréé de Dieu, seul l'individu, l'esclave est agréé.
Jésus a dit qu'avant son retour, il y aurait des faux Christ. Matthieu au chapitre 24 fait mention de cela et Jean également en Apocalypse 6:2 quand il fait mention du cavalier sur un cheval blanc avec une arc en main. C'est le faux Christ qui vient égarer les élus. Les autres chevaux représentent la famine qui engendrent les maladies, les guerres et la mort comme c'est écrit en Matthieu 24 et Luc 21 et Marc 13.
Jean fait bien allusion à ces passages des épîtres.
Certains éléments m'on fait pencher vers un écrit dans les années d'avant 70 de notre ère.
Si on se réfère à l'épître de Jean et ceux des trois autres épîtres, on constate qu'il manque dans celui de Jean la partie qui concerne la destruction du temple. Or nous savons par l'histoire que le temple de Jérusalem fut détruit en l'an 70 de notre ère par Titus.
Pourquoi Jean ne fait pas mention de ce passage fort important de l'enseignement de Christ ? Tout simplement parceque Jean décide d'écrire un livre à part qui est l'Apocalypse. Une bonne partie de l'apocalypse fera mention en détail des prophéties qui toucheront cette destruction. Pouvait-il écrire après coup cette destruction ? Non. Il aurait fait mention de la destruction de Jérusalem.
Cela ne veut pas dire que tout l'Apocalypse touche le temple. Il y a des prophéties qui nous concernent directement et qui font mention de la fin de ce monde impie comme en fait mention le prophète Daniel. Jésus avait dit que celui qui a le discernement se réfère à Daniel, ce qu'a fait Jean en reprenant les bêtes.
Il y a nombre de versets qui se rapportent à Jérusalem et qu'il décrit comme une prostitué et comme la grande Babylone, celle qui s'est pervertie avec les gens des nations et par son luxe scandaleux. Il n'aurait pas pu écrire cela si Jérusalem était déjà détruit. Cela n'aurait pas pu être une vision !
Si la Babylone est la Jérusalem terrestre, le passage où il est dit de sortir d'elle a tout son sens et ne concerne pas la religion chrétienne dominante mais juive. C'est du temple qu'il fallait quitter et non de la religion comme se plaisent de dire les groupements religieux pour s'amasser des ouailles et de la richesse.
J'ai compris que depuis la destruction du temple, plus aucun groupe religieux n'est agréé de Dieu, seul l'individu, l'esclave est agréé.
Jésus a dit qu'avant son retour, il y aurait des faux Christ. Matthieu au chapitre 24 fait mention de cela et Jean également en Apocalypse 6:2 quand il fait mention du cavalier sur un cheval blanc avec une arc en main. C'est le faux Christ qui vient égarer les élus. Les autres chevaux représentent la famine qui engendrent les maladies, les guerres et la mort comme c'est écrit en Matthieu 24 et Luc 21 et Marc 13.
Jean fait bien allusion à ces passages des épîtres.
pistis- Messages : 99
Date d'inscription : 29/01/2014
Mimarie aime ce message
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