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Histoire de la pensée religieuse

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Histoire de la pensée religieuse Empty Histoire de la pensée religieuse

Message par Emmanuel Lun 1 Mai 2023 - 20:29

Bonjour à tous,

J'ai eu beaucoup de mal à trouver un titre court pour ce dont je veux parler ici. Il ne s'agit pas de faire une histoire des religions mais de dégager les grandes lignes de la pensée religieuse de l'humanité au cours de son histoire.

Je pars du 4e de couverture des "métaphysiques principales" de Claude Tresmontant :

"Si l'on étudie l'histoire de la pensée humaine telle qu'elle nous est connue aujourd'hui sur une durée d'environ trente siècles, en Chine, en Inde, en Grèce, dans l'ancien Orient, etc., on découvre qu'en réalité il existe quelques types de métaphysiques fondamentales et que les philosophes, à travers les siècles, ont brodé ou effectué des variations sur ces thèmes fondamentaux. L'analyse et l'examen critique de ces quelques rares métaphysiques possibles et réelles permettent de faire avancer l'analyse des problèmes métaphysiques en eux-mêmes. Car on découvre, en étudiant les métaphysiques que l'humanité a conçues depuis plus de trente siècles, que certaines respectent l'expérience objective, tandis que d'autres l'envoient promener. Il faut donc se demander quelle est la bonne méthode en métaphysique. On découvre aussi, par cette étude, qu'il existe de secrètes préférences qui commandent les options métaphysiques, certaines préférences et certaines détestations, qui sont souvent antérieures à l'analyse rationnelle du donné et qui s'y opposent violemment. Il faut donc tenter, à propos des quelques métaphysiques qui existent dans l'histoire de la pensée humaine, ce que les vieux théologiens appelaient le discernement des esprits."

Et je rappelle les 3 métaphysiques identifiées par l'auteur :

La tradition métaphysique moniste et acosmique qui prend ses racines dans l’antique pensée de l’Inde affirme l’existence de l’Être unique, l'Un, le Tout, qu’elle appelle le Brahman. Tout le reste n’est qu’illusion ou apparence. Le Brahman est l’Être absolu et nécessaire qui n’a pas commencé, qui ne finira pas, qui ne s’use pas, qui ne vieillit pas et qui n’évolue pas. L’Univers n’est qu’une représentation, un rêve ou un cauchemar.

La tradition métaphysique matérialiste qui débute en Grèce affirme aussi qu’il existe quelque être éternel dans le passé, éternel dans l’avenir, sans commencement, sans évolution, sans vieillissement et sans usure, - c’est l’Univers physique. C’est lui l’Être absolu et nécessaire.

La tradition métaphysique hébraïque affirme qu’il existe quelque être qui est absolu et nécessaire, qui n’a pas commencé, qui ne finira pas, qui n’évolue pas, qui ne s’use pas et qui ne vieillit pas. Mais cet Être n’est pas l’Univers physique. C’est ainsi qu’elle se distingue de la tradition matérialiste. Et elle se distingue de la tradition moniste et acosmique par le fait qu’elle affirme l’existence réelle et objective de l’Univers physique. Enfin, elle se distingue des deux en affirmant qu’il y a deux sortes d’êtres, l’Être incréé et les êtres créés.

Le but ici est d'aller plus loin en remontant le temps avant ces trente siècles. Il s'agira de tenter de comprendre les développements antérieurs qui ont précédé ces 3 types de métaphysiques. Vaste mais passionnant sujet que je vais tenter d'aborder le plus simplement possible dès que je trouverai le temps pour cela.

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Message par Emmanuel Jeu 4 Mai 2023 - 21:25

Essayons de remonter aux origines de la pensée religieuse chez tous les peuples.

Le Popol-Vuh rapporte la tradition des anciens Mexicains qui ont conservé la mémoire d'un Créateur et d'une époque où l'idolâtrie n'existait pas : "Tous les hommes n'avaient alors qu'une seule langue. Ils n'invoquaient alors ni le bois ni la pierre et ils ne se souvenaient que de la parole du Créateur et du Formateur, du Cœur du Ciel et du Cœur de la Terre." Mais il faut garder à l'esprit que ce texte tardif (daté du 16e siècle) a pu être influencé par le christianisme.

Parfois c'est le langage qui conserve la trace d'une religion monothéiste antique. Les Bassoutos du sud de l'Afrique appelaient Molimo tout être à qui ils rendaient un culte. Cependant, ce mot veut dire "celui qui est au ciel". Cela est un signe évident que l'idée d'un dieu suprême avait précédé leur fétichisme.

Le fétichisme consiste tout simplement en l'adoration d'objets. Il s'agit d'une forme dégradée de l'animisme qui consiste en la vénération d'esprits des ancêtres, des animaux ou des éléments naturels. L'animisme est généralement fondé sur la croyance en un dieu suprême mais inaccessible, d'où la vénération des esprits considérés comme des intermédiaires pour accéder à ce dieu.

A partir de là on peut supposer l'évolution logique d'un monothéisme originel (des descendants de Noé) vers l'animisme puis le fétichisme, une dégradation progressive de la religion faisant suite à l'éloignement de Dieu.

Le polythéisme s'apparente au fétichisme. Il s'agit d'adorer des statues qui représentent des dieux. C'est le fétichisme des nations civilisées. Aux origines, chaque cité possède son dieu tutélaire qui est probablement l'image du dieu suprême des origines. Puis au gré des conquêtes se construisent des états de plus en plus grands, et les dieux des cités vaincues sont "soumis" aux dieux des cités vainqueurs. Ainsi s'établit un polythéisme avec une hiérarchie des dieux mais toujours avec cette trace qui reste d'un dieu suprême.

Dans les langues aryennes, le mot Dieu (Dyaus en sanscrit, Zeus en grec, Iovis en latin, Tiu en germain) est dérivé d'une racine qui signifie briller et désignait le ciel. Selon le philologue et orientaliste (non chrétien) Max Müller, "grâce à ces noms de Dieu, nous voyons revivre les ancêtres de la race aryenne tels qu'ils furent dix siècles avant Homère et les Védas, adorant un être invisible et lui donnant le nom le plus noble, le plus glorieux qu'ils pussent trouver dans leur vocabulaire, le nom de lumière et de ciel... Dyaus ne signifie pas le ciel bleu, il n'était pas le ciel personnifié, il voulait dire autre chose. Nous trouvons dans les Védas l'invocation du Dyaus-Pitar, le Zeus-Pater des Grecs, le Jupiter latin, et cela signifie dans ces trois langues ce que cela signifiait avant quelles se séparassent : cela signifie "le Père qui est aux cieux". Ces deux mots ne sont pas seulement des mots. Ils sont, à mon sens, le plus antique poème, la plus antique prière de l'humanité, ou du moins de cette partie de l'humanité, la plus noble de toutes, celle à laquelle nous appartenons."

La paternité de Zeus a ici un sens hiérarchique plutôt que moral, il est le dieu principal ou dieu suprême, le chef de l'Olympe.

Toujours selon Müller, "le polythéisme a dû être précédé partout d'un théisme plus ou mois réfléchi. Dans aucune langue du monde le pluriel n'existe avant le singulier. Nul esprit humain n'aurait pu concevoir l'idée de plusieurs dieux sans avoir préalablement conçu l'idée d'un dieu... Mais il ne s'ensuit pas que la croyance en plusieurs dieux a été précédée partout par la croyance en un Dieu unique." De là le nom d'hénothéisme qu'il donne à la foi primitive, l'hénothéisme étant le culte prédominant rendu à un dieu particulier, tout en ne niant pas l'existence possible d'autres divinités.

C'est tout pour aujourd'hui. c'est déjà un bon début.

sunny

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