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La Chronologie Biblique de Velikovsky

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La Chronologie Biblique de Velikovsky Empty La Chronologie Biblique de Velikovsky

Message par Mimarie Sam 31 Aoû 2024 - 10:38

Voici une synthèse des travaux d' Immanuel Velikovsky (1895-1979) sur la chronologie biblique (période exode et rois), -synthèse réalisée par Jean Marc Berthoud dans la Revue Réformée. Plus facile à lire   Wink ....

Immanuel Velikovski (1895-1979) et la redécouverte de l’histoire véritable du Moyen-Orient ancien

Bien que Velikovsky fut un juif qui ne croyait pas à l’intervention miraculeuse divine dans l’histoire du monde, il avait cependant un esprit suffisamment indépendant pour refuser aussi bien les hypothèses de la critique biblique qui repoussent la rédaction de la plus grande partie de l’Ancien Testament à l’époque du retour des Juifs de l’exil à Babylone, que les hypothèses chronologiques contraires des archéologues qui donnent à l’histoire d’Israël une telle antiquité qu’il en devient impossible d’en retrouver les traces dans l’histoire, officiellement reçue par l’Académie, de l’Egypte ancienne. Velikovsky s’exprime avec toute la clarté nécessaire sur ces questions fondamentales :
« Durant trois générations, les spécialistes de la Bible prônèrent, à la pleine satisfaction de tous, qu’une grande partie des Ecritures était une œuvre tardive rédigée de nombreux siècles après les dates indiquées par les Ecritures elles-mêmes. Ensuite, au cours des années 1930 avec la découverte de Ras-Shamra, l’estimation fut revue dans une direction diamétralement opposée : les mêmes récits bibliques furent alors considérés comme un héritage de la culture cananéenne, six cents ans plus anciens que les textes bibliques. Cependant, la collecte de matériaux provenant des sources littéraires hébraïques de Ras-Shamra et de l’Egypte nous convainquit que si la réduction de l’âge des textes bibliques, prose et vers compris, fut une erreur, l’actuelle remontée de leur ancienneté en est une autre. »
Nous allons maintenant voir quelques concordances entre l’histoire de l’ancienne Egypte et l’histoire biblique d’Israël mises en lumière par cet esprit indépendant et particulièrement soucieux d’exactitude. Mais, répétons-le, ses conclusions ne viennent pas d’une application directe de la chronologie biblique à l’histoire de l’Egypte ancienne. Une telle méthode n’aurait pas été adaptée à son but, vu que les données chronologiques de part et d’autres ne concordaient pas. Velikovsky a pris les documents bibliques au sérieux comme documents de l’histoire, ce qui témoigne déjà d’une certaine audace non conformiste. Mais en plus, il tenta de trouver dans l’histoire connue de l’Egypte des événements qui correspondraient à ce que nous relatent les Annales d’Israël, ceci en ne tenant pas compte du schéma chronologique en place. Et à force de chercher il a trouvé de telles concordances, en grand nombre et des plus spectaculaires. Les synchronismes ainsi découverts étaient si remarquables qu’il ne pouvait plus y avoir le moindre doute de l’exactitude des concordances devenues évidentes en dépit de la confusion répandue sur l’histoire du Moyen-Orient ancien par les errements de la chronologie en place.

Les plaies d’Egypte et l’Exode
Après avoir évoqué de manière très réaliste les dix plaies d’Egypte, telles qu’elles sont décrites dans le livre de l’Exode, Velikovsky, qui en donne une explication naturelle mais catastrophiste, attire l’attention du lecteur sur un document égyptien étonnant, le Papyrus Ipuwer, acquis par l’Université de Leyde, au Pays-Bas, en 1834 et publié en 1846. Avant la publication des ouvrages de Velikovsky, aucune comparaison n’avait été faite entre la Bible et ce document égyptien. L’effet de celle qu’effectua notre auteur en 1952 est saisissant. Ecoutons sa juxtaposition du Papyrus Ipuwer avec le texte de l’Exode:

-« Papyrus 2:5-6 – La terre est couverte de plaies. Il y a du sang partout.
Exode 7.21 – Il y avait du sang sur toute la terre d’Egypte.
Ceci fut la première plaie.
-Papyrus 2:10 – La rivière est en sang.
Exode 7.20 – Toutes les eaux des rivières furent changées en sang.
Cette eau était dégoûtante et les gens ne purent la boire.
-Papyrus 2:10 – Les hommes se refusèrent à goûter – les êtres humains, et avaient soif.
Exode 7.24 – Et tous les Egyptiens creusèrent autour des rivières pour trouver de l’eau; car ils ne pouvaient pas boire l’eau de la rivière.
Dans la rivière, les poissons moururent, mais vers, insectes et reptiles se multiplièrent.
-Exode 7.21 – Et la rivière empestait.
Papyrus 3:10-13 – Voilà notre eau! Voilà notre bonheur ! Qu’allons-nous faire ? Tout est en ruine! »

Les mots suivants relatent la destruction des champs:
-Exode 9.25 – Et la grêle écrasa toute l’herbe des prés et cassa tous les arbres des champs.
Papyrus 4:14 – Les arbres sont brisés.
Papyrus 6:1 – On ne trouve plus ni fruit, ni légumes…
Ce présage fut accompagné de feu brûlant. Les flammes couraient sur toute la terre.
-Exode 9.23-24 – Le feu courait sur le sol. Il y eut de la grêle et du feu mêlé de grêle, ce qui fut très douloureux.
Papyrus 2:10 – En vérité, portes, colonnes et murs furent consumés par le feu.
Le feu qui consumait la terre n’était pas répandu par la main humaine mais tombait des cieux. Selon l’Exode, ce torrent de destruction poursuivait son œuvre.
-Exode – Le lin et l’orge furent frappés: car l’orge était en épi et le lin bouillait.
Papyrus – Mais le blé et le seigle, n’étant pas sortis de terre, furent épargnés.

Mais ce fut la plaie suivante qui provoqua l’aridité totale des champs.
D’après le Papyrus Ipuwer et le livre de l’Exode (9.31-32 et 10.15), il fut impossible de fournir à la Couronne son tribut de blé et de seigle. De même, selon
Exode 7.21 – Et les poissons de la rivière moururent.
Il n’y eut plus de poisson pour approvisionner la maison royale.
Papyrus 10:3-6 – La Basse Egypte pleure. Tout le palais se trouve sans revenus. Blé, orge, oies et poissons qui lui appartiennent (de droit).
Les champs sont entièrement dévastés:
Exode 10.15 – Sur toute la terre d’Egypte ne subsistait aucune verdure ni sur les arbres ni dans les champs.
Papyrus 6:3 – En vérité, la semence a péri de toutes parts.
Papyrus 5:12 – En vérité, tout ce qui hier encore était visible a péri. La terre est aussi dénudée qu’après la coupe du lin. »

Puis Velikovsky évoque la dernière plaie mortelle, celle où furent tués tous les fils aînés des Egyptiens.
Exode 12.30 – Et Pharaon se leva pendant la nuit, lui, et tous ses serviteurs, et tous les Egyptiens; et ce fut en Egypte une grande clameur: car il n’y avait pas une maison où il n’y eut pas de mort. (…)
Exode 12.29 – A minuit, le Seigneur frappa tous les premiers-nés des Egyptiens, depuis le premier-né du pharaon assis sur son trône jusqu’aux premiers-nés des prisonniers dans leur cachot.
Papyrus 4:3 – En vérité, les enfants des princes sont écrasés contre les murs.
Papyrus 6:12 – Les enfants des princes sont précipités dans les rues. »

Pour abréger, passons à la destruction du pharaon et de son armée dans la mer Rouge et à la plaie des ténèbres qui l’a précédée.
« Papyrus – Au milieu des désordres sauvages de la nature ‹sa majesté du pays de Shou› rassembla ses armées et leur ordonna de le suivre dans des régions où, leur promit-il, ils verraient de nouveau la lumière: ‹Nous verrons notre père Ra-Harakhti dans la région lumineuse de Bakhit.› Sous couvert de l’obscurité, les envahisseurs venus du désert, arrivèrent aux frontières de l’Egypte: ‹sa majesté de Shou partit combattre les compagnons d’Apopi› dieu féroce des ténèbres. Le roi et ses hommes ne revinrent jamais; ils périrent:
Papyrus – Quand la majesté de Ra-Harmachis (Harakhti?) se battit contre les ‹mauvais› dans ces marais ou ‹Lieu des Tourbillons›, les ‹mauvais› n’eurent pas raison de sa majesté. Mais sa majesté fit un bond dans ce qu’on appelle le ‹Lieu des Tourbillons›.
Et le livre de l’Exode dit:
Exode 14.27-28 – La mer rentra dans son lit… et les Egyptiens en fuyant la rencontrèrent; et le Seigneur culbuta les Egyptiens au milieu de la mer.
Et les eaux refluèrent, et recouvrirent chars et cavaliers et toute l’armée du pharaon qui avait pénétré avec eux dans la mer. Pharaon lui-même périt: 15.19 ‹car lorsque la cavalerie de Pharaon avec ses chars et ses cavaliers étaient entrés dans la mer, le Seigneur fit refluer ses eaux sur eux›. Les sources égyptiennes et hébraïques donnent de l’histoire des ténèbres en Egypte des images quasi similaires. La mort du pharaon dans les eaux tourbillonnantes est semblable dans les deux récits et l’importance de ces similitudes est renforcée car les deux versions signalent que le pharaon périt dans un tourbillon pendant, ou juste après, les jours de profonde obscurité et de violente tempête. Cependant une ressemblance frappante ne signifie pas une identité parfaite. On peut considérer que les deux récits sont similaires à condition de ne pas imputer au hasard les détails trouvés dans les deux versions. On a décrit le pharaon, à la tête de son armée en marche, alors que le grand cataclysme affectait la résidence royale et que la tempête obscurcissait la terre. Il arriva en un lieu ainsi désigné:
Papyrus – Sa Majesté (ici, les mots manquent) se trouva en un lieu appelé ‹Pi-Kharoti›.
On rapporte quelques lignes plus loin qu’il fut projeté avec force. La masse d’eau tourbillonnante le propulsa dans les airs; il s’envola vers le ciel. Il était mort. Le traducteur explique la désignation de ce lieu géographique de la façon suivante: ‹Pi-Kharoti›: ‹n’est connu que par cet exemple›.
Cette tentative d’identifier les versions hébraïques et égyptiennes s’avérera correcte si la localité où périt le pharaon se trouve sur les rives de la mer du Passage:
Exode 14.9 – Mais les Egyptiens se lancèrent à leur poursuite, tous les chevaux et les chars de Pharaon… et ils les rejoignirent alors qu’ils campaient au bord de la mer près de Pi-ha-hiroth (Kiroth).
Pi-Kharoti est le Pi-Kiroth du texte hébreu. C’est le même endroit, c’est la même poursuite. Et c’est une erreur de dire qu’on ne trouve ce nom nulle part, excepté sur le monolithe. »

Les Hyksos – Amalécites
Le manuscrit Ipuwer relate alors l’invasion de l’Egypte, suite à ce désastre, par des barbares asiatiques d’une brutalité destructrice effrayante63. Qui donc pouvaient être ces envahisseurs? Velikovsky démontre d’une part, à travers une documentation abondante et précise, que ces envahisseurs ne pouvaient être que les célèbres rois bergers, les Hyksos. Puis en comparant à nouveau le papyrus Ipuwer avec le Pentateuque et de nombreuses sources arabes, il en vient à la conclusion que ces Hyksos n’étaient autres que les Amalécites rencontrés par les Israélites lors de leur départ d’Egypte et qui pénétraient dans une Egypte incapable de se défendre, ceci au moment même où les Israélites quittaient le royaume des pharaons.
Après une analyse fouillée des sources disponibles, Velikovsky tire les conclusions suivantes, tout d’abord sur l’histoire connue des Hyksos-Amu, ces fameux rois bergers qui firent tant souffrir les habitants de l’Egypte:
« Amalécites et Hyksos forment-ils un seul peuple ou deux peuples différents?
Pour répondre à cette question, nous mettrons en parallèle les preuves historiques vues dans les pages précédentes [pages 72-104]. Poussé par un gigantesque cataclysme, un peuple nommé Amu ou Hyksos envahit l’Egypte. L’eau des rivières ‹était changée en sang›. La terre tremblait. L’Egypte n’opposa aucune résistance aux envahisseurs. Les occupants furent d’une extrême cruauté; ils mutilèrent les blessés et amputèrent les captifs; ils incendièrent les villes; ils détruisirent sauvagement monuments et objets d’art, ils rasèrent les temples; ils méprisaient les sentiments religieux des Egyptiens.
Ils réduisirent les Egyptiens en esclavage, les écrasèrent de leurs taxes. Ils venaient d’Asie, on les appelaient Arabes, mais ils avaient aussi des traits chamitiques. Ils étaient bergers et excellaient au tir à l’arc: leurs rois furent des pharaons en Egypte; ils gouvernèrent aussi la Syrie et Canaan, les îles de la Méditerranée ainsi que d’autres contrées, et furent sans rivaux pendant longtemps.
Les Amu édifièrent une imposante forteresse à l’est du delta du Nil. Ils appauvrirent le peuple égyptien en ravageant les champs avec leur bétail juste avant les moissons. Deux de leurs rois au moins se nommèrent Apop (traduit avec prudence); ils furent tous deux exceptionnels, l’un au début, l’autre à la fin de la période.
Du Proche au Moyen-Orient, de nombreux pays subirent la domination de ce peuple. Leurs dynasties furent au pouvoir durant cinq cents ans et c’est une armée étrangère qui mit fin à leur règne en assiégeant leur forteresse-résidence sur la rivière. Une partie de la population cernée fut autorisée à quitter la place forte; le lit du torrent fut le théâtre de l’événement crucial du siège et de la prise d’assaut de la citadelle. Le siège déclencha l’effondrement de l’empire des Amu; l’Egypte recouvra sa liberté et les envahisseurs expulsés se regroupèrent au sud de Canaan, dans la place forte de Sharuhen où leur armée résista quelques années encore. Cette forteresse cananéenne fut à son tour assiégée. Le siège se prolongea et, finalement, la cité fut prise d’assaut, ses défenseurs tués et les quelques survivants dispersés. La forteresse perdit toute importance. Après cette date, l’Egypte nourrit contre eux un profond sentiment de haine. »
Voici pour ce que l’on sait des Amu-Hyksos.
Venons-en maintenant à ce que Velikovsky a pu découvrir des Amalécites qu’il identifie avec les Amu-Hyksos:
« Les Amalécites formaient l’autre peuple. Ils quittèrent l’Arabie après une série de plaies et un violent séisme. Nombre d’entre eux furent noyés durant cette fuite par une inondation soudaine qui balaya l’Arabie. Ils croisèrent les Israélites qui abandonnaient l’Egypte ruinée par une gigantesque catastrophe. Au cours de cette tragédie, l’eau de la rivière se teinta de rouge sang, la terre trembla et un raz-de-marée survint. Les envahisseurs venus d’Arabie occupèrent le sud de la Palestine en même temps qu’ils se dirigeaient vers l’Egypte où ils ne rencontrèrent aucune résistance. Apparemment, ces conquérants Amalécites venus d’Arabie avaient du sang hamitique dans leurs veines. Ils possédaient d’immenses troupeaux qui effectuaient leurs transhumances en ravageant les champs les uns après les autres. Ils furent d’une cruauté indescriptible et cela de mille manières: ils mutilaient et amputaient les blessés et les prisonniers, ils volaient les enfants et enlevaient les femmes; ils incendiaient les villes; ils détruisaient les monuments et objets d’art que la catastrophe avait épargnés, ils dépouillèrent l’Egypte de toutes ses richesses. Ils méprisaient les sentiments religieux des Egyptiens.
Les Amalécites construisirent, à la frontière nord-est de l’Egypte, une cité-forteresse d’où leurs chefs devenus pharaons exercèrent leur pouvoir. Leur influence s’étendit sur l’ouest de l’Asie et le nord de l’Afrique et, durant toute la durée de leur suprématie, nul n’entra en compétition avec eux. Ils asservirent les Egyptiens jusqu’à faire d’eux leurs esclaves. Ils édifièrent aussi de petites forteresses en Syrie-Palestine et ils appauvrirent le peuple d’Israël en faisant pâturer périodiquement leur bétail dans les champs. Leur dictature dans le Proche et Moyen-Orient perdura, selon des sources variées durant presque cinq cents ans.
Deux rois Amalécites au moins se nommèrent Agog. Ils furent exceptionnels, l’un régna quelques dizaines d’années après l’Exode, l’autre à la fin de la domination amalécite. Et leur peuple s’associa intimement aux Philistins. La prise de leur forteresse-résidence à la frontière de l’Egypte par Saül, roi d’Israël, signa la fin de leur suprématie. Le lit du torrent (nakhal) fut le théâtre du moment crucial du siège. Mais Saül autorisa une part importante de la garnison à évacuer la citadelle assiégée. Après ce siège et la chute de la forteresse, tout l’Empire amalécite s’effondra, de Havila sur les rives de l’Euphrate jusqu’à ‹l’orient de l’Egypte›. Les survivants se réfugièrent dans les collines du sud de la Palestine où ils édifièrent une cité fortifiée. Mais cette forteresse fut également cernée et, à l’issue d’un siège interminable, fut prise d’assaut. Après quoi, les Amalécites perdirent toute importance. Ils suscitèrent dès lors, dans le peuple d’Israël, une profonde aversion. »

Velikovsky tire ensuite les conclusions de sa comparaison minutieuse:
« Sur les bases de ce qui précède, on peut conclure sans contestation possible que les Amu des sources égyptiennes et les Amalécites des sources hébraïques et arabes n’étaient pas des peuples différents mais une seule et même nation. Leur désignation est semblable : Amu, ou Omaya, noms fréquemment utilisé chez les Amalécites, étaient synonymes d’Amalécite. Dshauhari (Djauhari), un linguiste arabe du Xe siècle de notre ère, écrivit: ‹D’après la transmission orale, ce nom [Amu ou Omaya] désignait un Amalécite. »
Les Amalécites étaient donc à la fois les Amu et les Hyksos.
« Sans conteste possible, de nombreuses similitudes prouvent cette identité et répondent à une énigme vieille de deux mille deux cents ans: qui donc étaient les Hyksos?
En remontant aussi loin que Flavius Josèphe au Ier siècle de notre ère, on constate que cette question était déjà depuis longtemps un sujet de discussion. Les conséquences capitales engendrées par l’identité des Amu-Hyksos et des Amalécites nous ont conduits à exposer et répéter point par point les arguments du présent chapitre. La suite du livre confirmera leur extrême importance. »

Cette domination des Hyksos sur une Egypte prostrée par le jugement des dix plaies envoyées par Dieu dura plusieurs siècles, ce qui explique l’absence de toute ingérence égyptienne dans la Palestine pendant toute la période des Juges et même jusqu’à la fin du règne de Salomon. Par contre, les Amalécites apparaissent fréquemment pendant l’époque des Juges comme envahisseurs de la Palestine. C’est le roi Saül, note Velikovsky, qui défit les Amalécites-Hyksos et qui délivra l’Egypte de leur joug. C’est sous le successeur de Salomon, Roboam, lors de la division du royaume en deux parties, Juda et Samarie, que toute la puissance de l’Empire de l’Egypte se fit à nouveau sentir sur la Palestine.

Velikovsky tire les conséquences de la reconstruction des relations entre l’Egypte et Israël.
« Nous avons résumé l’histoire des Hyksos et des Amalécites afin de renforcer autant que possible les preuves de leur similitude. Ce n’est pas simplement l’énigme de l’identité des Hyksos qui est mise en jeu mais la structure entière de l’histoire ancienne. Si les catastrophes décrites dans le Papyrus d’Ipuwer et le livre de l’Exode sont les mêmes et si, de plus, les Hyksos et les Amalécites ne forment qu’un seul et même peuple, alors l’histoire du monde telle qu’elle se déroula réellement est totalement différente de celle qui nous fut enseignée.
Pour cette raison, la date exacte de l’Exode est d’une importance capitale :
Israël ne quitta pas l’Egypte sous le Nouvel Empire, ainsi que le soutiennent les universitaires, mais à la fin du Moyen Empire.
Toute l’histoire des Hyksos s’étend entre ces deux empires; leur expulsion ne fut ni antérieure, ni similaire à l’Exode. Saül chassa les Hyksos. Leur dernière défaite fut l’œuvre de Joab, officier de David. David vécut au Xe siècle et Saül le précéda sur le trône.
Mais comme les érudits considèrent en général que l’expulsion des Hyksos eut lieu en 1580 avant Jésus-Christ, nous nous retrouvons avec une période vierge de presque six cents ans.
Quelle part d’histoire doit être déplacée pour combler ces siècles vierges ? Serait-il possible de placer David au XVIe siècle avant notre ère ?
Aucun historien, spécialiste de l’histoire ancienne, ne consentirait à modifier l’histoire des rois de Jérusalem d’un siècle, à plus forte raison de six, car cela perturberait toutes les datations et les concepts établis.
Les annales bibliques citent la succession des rois de Juda et d’Israël, roi après roi, et donne la durée de leur règne. Si quelques différences ou décalages surgissent ici ou là, dans la double liste des rois de Juda et d’Israël, l’ampleur des écarts diffère et peut porter sur une ou deux décades, mais absolument pas sur des centaines d’années.
L’histoire hébraïque est reliée de façon très proche à l’histoire assyrienne. A l’aide de dates communes, le tableau chronologique s’avère si exact que, si l’on hésite devant la date où Sennachérib envahit la Palestine pour la troisième fois en -702 ou -700, en revanche aucun doute ne subsiste quant à l’invasion [totalement impossible!] d’un roi assyrien dans la Jérusalem d’Ezéchiel vers -1280. (…)

L’époque des rois de Jérusalem prit fin lors de l’exil à Babylone quand Nabuchodonosor détruisit Jérusalem en -587 ou -586. Dans la seconde moitié du même siècle, Cyrus le Perse conquit l’empire chaldéen-babylonien. La domination des Perses, roi après roi, et dont la durée de chaque règne fut bien connue des auteurs grecs contemporains, subsista jusqu’à Alexandre le Grand. Où donc pourrions-nous insérer six cents ans? Est-il concevable que six siècles environ aient disparu de l’histoire juive et que cette absence ait provoqué une telle contraction de l’histoire ?
Où se situe le moment historique d’un tel gouffre ?
Aucune trace de ce vide historique n’existe. Et l’imagination la plus vive ne peut déchirer la succession des années pour créer un espace destiné à des siècles supplémentaires.
Par ailleurs, comment l’Histoire pourrait-elle se réduire?
Celle de l’Egypte [dans la chronologie en place] a des bases solides. L’une après l’autre, les dynasties dominèrent en Egypte dès la naissance du Nouvel Empire vers -1580. Leur règne se prolongea jusqu’à l’époque de la suprématie des Perses en -525, consécutive à la victoire de Cambyse, et plus tard jusqu’à l’occupation grecque en -332, succédant au triomphe d’Alexandre le Grand. En conséquence, tout l’espace de temps se trouve comblé par une succession de dynasties et de rois. Non seulement le passé égyptien est établi sans équivoque, mais, de plus, la chronologie égyptienne sert de référence à l’histoire du monde entier.

Les époques des cultures minoennes et mycéniennes de la Crète et de la Grèce continentale sont en parfaite concordance avec la chronologie égyptienne. Les cultures assyriennes, babyloniennes et hittites sont, elles aussi, situées sur le calendrier mondial en fonction de leurs contacts avec l’Egypte historique. Si certains épisodes du passé assyrien et babylonien concernent le peuple juif, on s’aperçoit que l’histoire du pays du Double Fleuve coïncide avec l’histoire juive; par ailleurs, si l’Egypte est impliquée dans certains événements du passé assyrien et babylonien, on constate alors que l’histoire des pays du Double Fleuve coïncide avec celle de l’Egypte.

Or, l’histoire de l’Egypte est décalée de six cents ans en arrière si on la confronte à celle de Juda et d’Israël. Par quel prodigieux, ou plutôt illogique processus, en sommes-nous arrivés là?
Si l’histoire égyptienne est fautive, on peut en déduire qu’elle fut écrite deux fois, et que, par deux fois, les six cents ans furent répétés. En conséquence, la succession des événements survenus chez les autres peuples est fausse. Mais cette déclaration semble présomptueuse et insulte le jugement de nombreuses générations de scientifiques du monde entier qui, tous, étudièrent, analysèrent, écrivirent et enseignèrent l’histoire.
Ces deux alternatives paraissent chimériques : d’une part, la disparition de six cents ans dans l’histoire du peuple juif et d’autre part, la répétition de six cents ans non seulement dans l’histoire égyptienne mais aussi dans celle des autres peuples.
Et que Jérusalem en soit au Xe siècle, alors que Thèbes en est au XVIe siècle, relève de l’impossibilité absolue.
Nous ne progresserons que si nous admettons que l’erreur est issue, non pas des faits historiques eux-mêmes, mais des historiens, et qu’en juxtaposant les deux chronologies, siècle par siècle, ou bien nous retrouverons en Palestine les six siècles manquants, ou bien six cents années fantômes seront découvertes en Egypte. »

Puis Velikovsky explique la manière dont il va procéder pour tenter de résoudre cette énigme : « J’exposerai les événements consécutifs à l’expulsion des Hyksos-Amalécites, règne par règne et période par période en Egypte et en Palestine, et nous verrons s’ils coïncident, et pour combien de temps.
En avançant à travers les âges, nous serons en mesure d’établir où se trouve l’erreur. Mais avant même de déterminer où se situe cette méprise, nous pouvons conclure à l’extrême confusion des histoires des peuples qui s’aligneraient avec les deux combinaisons. »

La reine de Shaba, Salomon et la prise des trésors du Temple par le pharaon Shishak, sous le règne de roi de Juda, Roboam, fils de Salomon
Fort de cette hypothèse qui opérait une rectification majeure dans la chronologie et l’histoire du Moyen-Orient ancien, en plaçant l’Exode non pas, « (…) sous le Nouvel Empire (…) mais à la fin du moyen Empire »
C’est-à-dire six siècles plus tôt dans la chronologie des dynasties égyptiennes, en faisant avancer l’histoire égyptienne de six siècles, Velikovsky s’exprime dans deux chapitres éblouissants. Dans le premier, il établit l’identité de la reine de Shaba en l’identifiant à la seule femme pharaon de l’histoire de l’Egypte, la reine Hatshepsout. Dans le second, il identifie le pharaon biblique Shishak – qui déroba les trésors du Temple de Jérusalem sous le roi de Judée, Roboam (2 Chroniques 12.2-9) – avec le célèbre fils d’Hatshepsout, Touthmosis III.
Lors du retour de son pèlerinage à Jérusalem, la reine Hatshepsout-Shaba construisit un temple qui s’appelle le Temple le Plus Splendide de toutes les Splendeurs. Il existe toujours à Deir el Bahari et est construit sur le modèle du Temple de Jérusalem. Elle y réforma le culte en imitation de celui de Juifs et, ce qui nous intéresse au plus haut point ici, grava sur la pierre des murs des monuments érigés par elle pour célébrer sa gloire, le récit imagé de son voyage dans la Terre Sacrée. Les moindres détails de ces bas-reliefs se conforment au récit du périple pharaonique que l’on trouve dans le Premier Livre des Rois. Cette glorieuse XVIIIe dynastie égyptienne ne se place donc pas au XVIe siècle avant Jésus-Christ, mais bel et bien au Xe.

Velikovsky conclut sa remarquable reconstruction historique par ces mots:
« La reconstruction historique proposée ici, en réduisant l’âge du Nouvel Empire de presque six cents ans, situe la reine Hashepsout au Xe et non au XVIe siècle avant Jésus-Christ. Son règne coïncida avec celui de Salomon. »
Puis, dans le chapitre suivant, il montre que Touthmosis III, fils d’Hatshepsout, devint le plus grand conquérant du Nouvel Empire égyptien. Il régna durant les dernières années de Salomon ainsi que durant le règne de Roboam son fils, roi de Juda. Il conquit la Palestine et se saisit des trésors du Temple de Jérusalem. Velikovsky montre que sur les bas-reliefs de Karnak, où Touthmosis III célébra ses victoires, nous voyons sculptés tous les ustensiles du Temple dérobés par le pharaon conquérant lors de sa prise de Jérusalem. Le détail des objets sculptés sur la pierre égyptienne corrobore clairement la reconstruction proposée par Velikovsky. Ils correspondent très exactement à la description que nous trouvons dans les livres de l’Exode et du Lévitique, des Rois et des Chroniques. Le pharaon d’Egypte qui s’est saisi des trésors du Temple, le Shishak de la Bible, fut en effet Touthmosis III de la XVIIIe dynastie, dynastie à situer historiquement six siècles plus tard que l’on ne le fait habituellement. Velikovsky résume ainsi les conclusions qu’il tire de son analyse historique:
« Dans ce chapitre, la génération qui succéda à la reine Hatshepsout fut étudiée parallèlement à celle qui suivit le roi Salomon. En Egypte, c’était l’ère du pharaon connu dans les livres d’histoire moderne sous le nom de Touthmosis III, en Palestine, c’était le temps de Roboam, fils de Salomon et celui de Jéroboam du royaume du Nord. »
Ces deux pays, l’Egypte et la Palestine, entrèrent en contact. Pharaon envahit Juda et selon les récits à la fois égyptien et biblique ‹conquit toutes les villes›. Il approcha de la capitale nommée Kadesh [ce qui veut dire, ‹ville sainte› en hébreu] dans les annales du pharaon mais appelée à la fois Kadesh et Jérusalem dans les Ecritures.
»La conquête de la Palestine est décrite de façon presque identique dans le livre des Rois, les Chroniques et les annales égyptiennes. Le pays ‹fut dans la confusion›. Après une tentative infructueuse pour se défendre, les forteresses et autres cités se rendirent, les princes et leurs familles se rassemblèrent alors dans la capitale. Avec l’assentiment du roi et des princes, la ville ouvrit largement ses portes, et tous ‹firent allégeance›. Le palais et le Temple furent néanmoins aussitôt pillés, la vaisselle et les meubles emportés en Egypte. La description détaillée de ces objets préservés dans les livres des Rois et les Chroniques cadre parfaitement avec les reproductions gravées sur les murs du temple de Karnak. Les objets sont identiques en nombre, leur aspect et leur élégance sont de la même facture artisanale: autels, bassins, tables, chandeliers, fontaines, vases aux bordures de ‹bourgeons et de fleurs›, tasses en forme de lotus, vases en pierres semi-précieuses et vêtements sacerdotaux, boucliers en or, et portes incrustées de cuivre.
»Sur les bas-reliefs, les captifs symbolisant les villes conquises, ressemblent au peuple de Pount et de la Terre Divine visité par la reine Hatshepsout une génération plus tôt. Ce qui prouve à nouveau combien l’expédition de la reine Hatshepsout avait été pacifique. Parmi les villes acquises par Touthmosis III, certaines avaient été construites par Salomon et Roboam. Elles ne figuraient pas dans la liste de Canaan au temps de la conquête de Josué; cependant, selon la chronologie académique, Touthmosis III précéda Josué.
»On a aussi démontré l’exactitude des textes bibliques faisant référence aux chars en or de Salomon. Ces chars furent rapportés de Palestine en Egypte par le pharaon. Des artisans de Palestine furent aussi employés en Egypte. La Judée devint une colonie et ses sujets furent les vassaux du pharaon. Lors de ses fréquentes expéditions pour collecter les tributs, le pharaon s’empara d’un produit du pays: l’encens; ce qui, soit dit au passage, prouve que l’encens, rapporté de la Terre Divine par Hatshepsout, était bien issu de Palestine. Le pharaon relie en fait les produits de Pount et de la Terre Divine à son voyage en Palestine. Il transplanta même en Egypte les collections botaniques et zoologiques du roi Salomon. Jéroboam, alors qu’il s’était réfugié en Egypte pour échapper à Salomon, épousa Ano, une sœur de la reine. On peut lire son nom sur un vase canope conservé au Metropolitan de New York. Le livre des Rois fait référence à Genoubath, fils de Hadad, roi édomite en exil, né et élevé dans le palais des pharaons aux temps de David et de Salomon. Il est cité dans les annales de Touthmosis III en tant que prince d’un pays soumis à l’impôt par pharaon. L’époque de Hatshepsout correspond donc à celle de Salomon, l’époque de Touthmosis III à celle de Roboam, fils de Salomon, et de Jéroboam, son rival. »

Ras Shamra et El’Amarna
Puis, dans deux chapitres, eux aussi remarquablement documentés, Velikovsky évoque des bibliothèques diplomatiques découvertes d’abord à Ras Shamra en 1928 au nord de la Syrie (pages 199 à 241), puis celle mise à jour, comme nous l’avons vu, quarante ans plus tôt en 1887 à El’Amarna, près de Thèbes, dans la vallée du Nil. Comme nous l’avons déjà vu pour les travaux de James, Velikovsky avait, bien avant lui, identifié les données du site de Ras Shamra, non avec une XVIIIe dynastie égyptienne placée de manière erronée selon la chronologie officielle, de 1500 à 1400 avant Jésus-Christ, mais avec la véritable datation de la XVIIIe dynastie contemporaine de l’art crétois de l’époque, qui va d’environ l’an 1000 à 800 ans avant notre ère, ainsi qu’avec la culture israélite de la même époque, la fin de l’Empire hittite et la montée de la puissance assyrienne.
Il résume ses conclusions ainsi:
« Cette recherche s’efforce de faire la lumière sur une erreur excédent plus d’un demi-millénaire dans la chronologie égyptienne classique du Nouvel Empire. Si Akhenaton s’épanouit en -840 et non -1380 [et Amenhopis II et III en -1000 et non en -1500], les céramiques des Mycènes retrouvées dans le palais d’Akhenaton sont plus récentes qu’on ne le pense d’au moins cinq cents ou six cents ans; le Mycénien Récent serait en conséquence avancé de cinq cents ans sur l’échelle du temps. C’est ma conviction que la glorieuse XVIIIe dynastie, le Royaume de David et Salomon, les périodes du Minoen récent débutèrent simultanément autour de 1000 avant Jésus-Christ. »

Il en est de même pour les fameuses lettres d’El’Amarna provenant du pharaon Amenhopis IV de la fin de la XVIIIe dynastie, mieux connu sous le nom d’Akhenaton le pharaon incestueux et monothéiste. Il en conclut que ce pharaon vécut aux environs de -880 et non six siècles plus tôt, comme on le pense habituellement, et qu’il serait le modèle pris par Sophocle pour la tragédie d’Œdipe. Velikovsky résume son propos comme suit:
« Mon arme secrète est celle de l’estimation du temps: je réduis de six cents ans l’âge de Thèbes et d’El’Amarna, et je trouve le roi Josaphat à Jérusalem, Ahab en Samarie, Ben-Hadad à Damas. Si ma correction du temps ne m’induit pas en erreur, ils furent bien les rois qui régnèrent à Jérusalem, Samarie et Damas sous la période amarnienne. »
Il résume ainsi ce que ces chapitres vont chercher à démontrer en détail :
« La vie et les guerres des rois de Syrie et de Palestine durant cette période sont décrites avec force de détails dans les Ecritures et les lettres [d’El’Amarna]; tous ces détails seront placés face à face et comparés, selon leurs sources respectives. »
De plus, on peut découvrir de nombreuses correspondances entre les lettres de Ras-Shamra, au nord de la Syrie, et celles d’El’Amarna découvertes près de Thèbes.


Pour terminer ce survol trop rapide du travail d’I. Velikovsky, citons quelques-unes de ses conclusions générales:
« En trois chapitres consécutifs, nous avons démontré l’évidence historique de trois générations successives; d’abord en Egypte: Hatshepsout, Touthmosis III, Amenhopis II; et ensuite en Palestine: Salomon, Roboam, Asa; et nous avons trouvé entre eux une correspondance à toute épreuve.
»Il se pourrait que, par accident, une période de l’Egypte ressemble de très près à une autre période et offre ainsi des bases à une fallacieuse coexistence, mais il est tout à fait impossible que trois générations consécutives en Egypte et dans la Palestine voisine, appartenant à deux périodes différentes, puissent présenter des concordances aussi cohérentes parmi tant de détails. Ce qui est d’autant plus saisissant, c’est que le choix de ces trois générations successives en Egypte et en Israël ne fut pas l’effet du hasard, mais nous fut imposé par les similitudes trouvées dans les premiers chapitres et les réflexions qu’elles suscitèrent. Nous avons, dès lors, minutieusement étudié, d’une part, le temps de l’Exode et les siècles ultérieurs jusqu’à Saül et, d’autre part, les derniers jours du Moyen Empire en Egypte et les siècles suivants soumis à la tyrannie des Hyksos, jusqu’à la naissance du Nouvel Empire. »

Et Velikovsky de conclure:
« Ce serait en vérité un miracle si toutes ces coïncidences étaient purement accidentelles. »

(tiré de l'article qui reprend les différentes théories modernes sur le sujet  https://larevuereformee.net/articlerr/n238/chronologie-biblique-chronologies-profanes#sdfootnote1sym)
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